États-UnisDes appareils de Google violent les brevets de Sonos
Le géant du web se voit interdit d’importer certains produits, comme des enceintes ou des smartphones Pixel, sur le territoire américain.

Une enceinte Google Nest.
La Commission américaine du commerce international (ITC, International Trade Commission) a confirmé jeudi que Google avait violé cinq brevets liés à des technologies audio appartenant à Sonos. Cette décision finale fait suite à un premier jugement rendu en août 2021 dans le cadre d’une poursuite judiciaire déposée il y a deux ans par le spécialiste américain des enceintes connectées multiroom contre Google. Elle devrait déboucher dans 60 jours sur l’interdiction pour Google d’importer aux États-Unis tous les produits (assemblés en Chine) qui violent les technologies pour les haut-parleurs multiroom, comme les enceintes, les smartphones Pixel ou les appareils de diffusion Chromecast.
À la suite de cette décision, Google a pris des mesures. Sur le blog consacré aux produits Nest, la firme a informé que les utilisateurs d’enceintes connectées au même groupe devaient désormais ajuster le volume sur chaque haut-parleur individuellement au lieu d’utiliser le bouton de volume de groupe. De plus, les boutons de volume du smartphone ne pouvaient plus servir à contrôler le volume général d’un groupe d’enceintes connectées.
Le directeur juridique de Sonos a convenu que les solutions alternatives proposées par Google pouvaient permettre de «dégrader ou d’éliminer des fonctions du produit de manière à contourner l’interdiction d’importation», mais que les produits de Google enfreignaient toujours des dizaines d’autres brevets de Sonos. «Nous allons demander un examen plus approfondi et continuer à nous défendre contre les revendications frivoles de Sonos concernant notre partenariat et notre propriété intellectuelle», a fait savoir Google, rapporte le «New York Times».