Restaurant fermé par la police – Zermatt devient le théatre d’un bras de fer entre un patron et les autorités

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Restaurant fermé par la policeZermatt devient le théâtre d’un bras de fer entre un patron et les autorités

Un établissement qui refusait de contrôler le certificat Covid des clients a été fermé par la police. Malgré les blocs de béton qui condamnent l’entrée, le patron continue de servir ses clients.

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Les blocs de béton se sont rapidement transformés en bar improvisé. 

Les blocs de béton se sont rapidement transformés en bar improvisé.

Le patron avait rouvert son resto après le premier ordre de fermeture de la police.

Le patron avait rouvert son resto après le premier ordre de fermeture de la police.

Lecteur reporter

Fermé par la police, rouvert par le patron, condamné par des blocs de béton par la police, rouvert à nouveau par le patron: le restaurant Walliserkanne à Zermatt (VS) est l’épicentre de la contestation contre les mesures Covid depuis vendredi matin, avec un bras de fer devenu médiatique ce samedi.

L’établissement s’était fait connaître en annonçant publiquement son refus d’appliquer les mesures sanitaires en vigueur en Suisse. Après plusieurs avertissements, des agents se sont rendus au restaurant vendredi matin pour signifier à son patron que son établissement était fermé sur ordre des autorités cantonales.

Fermé!

Fermé!

Zermatt, l’épicentre

La police indique avoir dû intervenir de nouveau dans la soirée, puisque le restaurant avait décidé de désobéir aux ordres et avait ouvert ses portes. Des blocs de béton ont été déposés devant l’entrée pour faire respecter la fermeture, sur décision de la police et de la commune de Zermatt. Mais ça n’a pas suffi. Samedi matin, le tenancier, muni d’un micro, alpaguait des passants interloqués: «Nous sommes toujours ouverts!», disait-il.

«Alain Berset, abattez ce mur!»

Les blocs de béton ont été tagués et se sont transformés en bar éphémère, des clients étant servis à même la rue. La principale figure médiatique du mouvement anti-mesures alémanique Mass-Voll, Nicolas Rimoldi, a d’ailleurs invité tous ceux qui prévoyaient de se rendre à Zurich samedi après-midi pour manifester à changer de destination et à se diriger vers la station valaisanne. Il n’a pas hésité à comparer les blocs de béton avec… le Mur de Berlin, reprenant les mots d’un fameux discours de Ronald Reagan à Berlin en 1987.

Le cas rappelle celui de la restauratrice montreusienne Lynn Dardenne, qui a elle aussi vu son restaurant fermé à Territet (VD). Celle qui est aussi élue PLR au conseil communal de Montreux ne cache d’ailleurs pas sa solidarité avec le restaurant valaisan. Elle avait partagé le post Facebook du resto de Zermatt lorsque celui-ci expliquait que le certificat Covid ne reposait sur aucune base légale.

En Valais, la police indique que c’est, à ce jour, le seul restaurant qui a dû être fermé dans le canton.

(leo/ywe)

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