Exposition d'artDes cochons tatoués Louis Vuitton bannis
Des porcs portant la griffe de la marque de luxe française ont été exclus d'une exposition d'art contemporain en Chine.
Appelée «la ferme de l'art», l'exposition s'est déroulée la semaine dernière à Shanghai. Elle mettait en valeur huit cochons tatoués par Wim Delvoye, un artiste belge de 43 ans.
Polémique sur le sort des cochons
Le tatoueur a commencé à dessiner les motifs sur les bêtes alors qu'ils n'étaient que des gorets. Il a poursuivi son œuvre tout au long de leur croissance. Mais, après avoir reçu plusieurs plaintes d'associations de défense des animaux, les responsables de la galerie d'art qui accueillait l'exposition ont décidé de retirer les huit bêtes.
C'est le traitement réservé aux cochons qui a déclenché la polémique. Mais l'artiste a fait savoir que les animaux avaient été traités avec respect, puisqu'ils étaient endormis pour faire les tatouages.
En outre, les amateurs d'art peuvent acheter le porc de leurs choix vivant ou se contenter de la peau tatouée, a fait savoir M. Delvoye.
Pas à son coup d'essai
M. Delvoye a récemment vendu un tatouage représentant la Vierge Marie, réalisé sur le dos d'un homme suisse pour une somme record de 150'000 euros (242'000 francs). L'acheteur pourra récupérer la peau tatouée à la mort de l'homme.
Meilleures conditions de vie que les Chinois
La plus grande différence entre les cochons et les Hommes est que «les cochons n'ont pas d'opinion» assure Wim Delvoye. Ses cochons profiteraient également de meilleures conditions de vie à Pékin que celle de millions de Chinois, a clamé l'artiste au quotidien Telegraph. Un porte-parole de l'exposition s'est refusé à faire tout commentaire.