NouveautéDes distributeurs de carottes à l'école
Tomates cerises, carottes en bâtonnets, salades de fruits: les distributeurs automatiques de collations ne sont plus ce qu'ils étaient.
Avec leur nourriture plus équilibrée, les distributeurs ont séduit quatorze écoles pilotes en Suisse. Deuxième étape prévue: les bureaux et hôpitaux.
Comment encourager nos chères têtes blondes à manger sain et équilibré? En tant que leader européen de la distribution automatique, Selecta n'a pas échappé à cette question. Sa réponse a pris la forme du programme «fresh fit», associé à l'action-santé de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Les premiers distributeurs proposant des collations plus équilibrées ont été installés dès février 2010. Quatorze centre scolaires dans les cantons de Vaud, Berne, Uri, Argovie, Bâle, Thurgovie et du Valais participent à cette phase-test.
Séré contre mayonnaise
«Pour nous permettre d'évaluer notre assortiment et de l'améliorer, nous collaborons intensivement avec des spécialistes en diététique de la Haute école spécialisée (HES) bernoise», a indiqué à l'ATS Ophélie Peillon, responsable du marketing chez Selecta. La difficulté est d'offrir des collations saines mais aussi goûteuses et attractives.
Les friandises traditionnelles côtoient carottes, tomates, compotes de pomme, noix ou encore muesli. Sans oublier les sandwiches de pain complet dans lesquels la mayonnaise a cédé sa place au séré maigre. Côté boissons, les laitages et les sodas sans sucre sont privilégiés.
«Au début, notre assortiment comportait 56% de produit tolérés et 44% de produits recommandés par les spécialistes en diététique de la HES bernoise. Aujourd'hui, la part de produits recommandés se monte à 56% et notre objectif pour 2013 est d'atteindre les 100%», relève Ophélie Peillon.
«Vous tombez à pic»
Lors d'une réflexion sur la santé, des élèves de l'Ecole professionnelle du Chablais (EPCA) avaient émis l'idée de se doter d'un distributeur de produits plus sains. «Dix jours plus tard, Selecta m'a appelée. Je leur ai dit 'vous tombez à pic!'», raconte la directrice Gillian Wenger
Les appareils ont été installés en août 2010. «Il est impossible de changer les habitudes alimentaires du jour au lendemain mais au moins maintenant, nos élèves ont le choix», relève la directrice de l'EPCA.
Le cycle d'orientation (CO) de Collombey-Muraz (VS), a lui aussi rapidement opté pour ces nouveaux automates. Installés en février dernier, ils font un tabac.
Il faut dire que dans ce CO valaisan, les élèves commencent l'école à 07h20 et que certains arrivent le ventre vide. «De plus, les soixante élèves de notre structure Sport-Art-Formation ont souvent des entraînements après l'école et une collation équilibrée peut être bienvenue», note le directeur Alain Fournier.
Bureaux et hôpitaux
L'installation de tels distributeurs est plutôt une bonne affaire pour les établissements scolaires qui, en échange d'un petit espace, du prix de l'eau et de l'électricité, se dotent de collations plus saines. Reste que ces appareils ont aussi leurs détracteurs.
Certains trouvent le concept peu écologique en matière d'emballages, de transports (au minimum tous les deux jours pour les denrées fraîches) et de consommation d'électricité. D'autres se plaignent des prix pratiqués (le plus élevé étant 4,80 francs pour un sandwich).
Pour sa part, Selecta tire un très bon bilan de l'expérience qu'il entend bien poursuivre et étendre: «Nous allons contacter d'autres écoles mais aussi des bureaux et des hôpitaux», confirme Ophélie Peillon. (ats)