Lausanne: Des excès nocturnes placés sous la loupe

Actualisé

LausanneDes excès nocturnes placés sous la loupe

La Ville organisait mercredi soirun premier round public des Etats généraux sur ses nuits, avec de nombreux acteurs et intervenants.

par
Frédéric Nejad Toulami
Parmi les dix intervenants (de g. à d.) du débat face à près de 150 personnes dans le public, Pierre-François Godio (du Pool Lausanne la Nuit, Kevin Quaresma (du Conseil des jeunes de Lausanne), le municipal Marc Vuilleumier, le capitaine de la police communale Stéphane Dumoulin et le municipal Grégoire Junod.

Parmi les dix intervenants (de g. à d.) du débat face à près de 150 personnes dans le public, Pierre-François Godio (du Pool Lausanne la Nuit, Kevin Quaresma (du Conseil des jeunes de Lausanne), le municipal Marc Vuilleumier, le capitaine de la police communale Stéphane Dumoulin et le municipal Grégoire Junod.

Annoncée par la Municipalité en 2012, après de violents débordements sur le domaine public et des policiers pris à partie, une table ronde s'est tenue mardi soir au Casino de Montbenon, à Lausanne. Entre-temps, des mesures, parfois critiquées, ont été prises pour tenter de pacifier ces nuits gâchées par des noctambules souvent enivrés.

L'accès à l'alcool consommé à l'extrême, avec les comportements qui en découlent, a justement été pointé du doigt par des intervenants, comme le municipal Marc Vuilleumier, l'officier de police Stéphane Dumoulin, Stéphane Carduff, de la Fondation vaudoise contre l'alcoolisme, et le Pr Jean-Bernard Daeppen, du CHUV. Ce dernier a indiqué qu'«à Lausanne, tous les facteurs sont réunis pour favoriser les alcoolisations aiguës: l'accessibilité à l'alcool à toute heure et à bon marché». Ce qui représente à la fois un grave problème de santé publique (avec notamment des services hospitaliers débordés en fin de semaine) mais aussi un souci de sécurité publique. La facilité d'accès à Lausanne à de nombreuses drogues, telle la cocaïne et son prix bas pratiqué par les nombreux dealers qui sévissent n'importe où en ville n'ont étonnamment pas été abordés...

L'exemple du dispositif préventif zurichois SIP, qui combine travail social et service d'ordre depuis plus de dix ans sur le terrain, a été exposé par Marylise Schiesser, employée à la ville de Zurich. Le municipal Grégoire Junod souhaite d'ailleurs s'en inspirer dans un prochain préavis axé sur la prévention. Avec un ciblage sur les jeunes, les soirées en fin de semaine et divers lieux publics lausannois (places, parcs, jardins...)

Le capitaine Dumoulin s'est quant à lui inquiété du nombre d'armes blanches confisquées à l'entrée de seulement quatre ou cinq discothèques depuis quelques mois: 352 .

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