VRS, grippe, saison de ski: Des hôpitaux imposent un arrêt des admissions aux urgences

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VRS, grippe, saison de skiDes hôpitaux imposent un arrêt des admissions aux urgences

En raison de la vague record de grippe et du manque de personnel, la situation dans le secteur de la santé continue de s’aggraver.

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Les cas de grippe grimpent en flèche et les hôpitaux pédiatriques sont remplis de personnes infectées par le virus respiratoire syncytial (VRS). Les services d’urgence sont également confrontés à des cas médicaux mineurs, qui surchargent les services.

Et la situation ne cesse de s’aggraver: plusieurs cliniques indiquent avoir atteint la limite de leurs capacités en termes de lits. Ainsi, le Spitalzentrum Oberwallis écrit: «Depuis début novembre, il y a eu un soir par semaine où tout le monde n’a pas pu passer la nuit dans un service de soins.» Ces personnes auraient alors dû être soignées aux urgences, selon le directeur des soins, Kilian Ambord.

La saison de ski aggraverait encore les défis, ajoute-t-il. C’est pourquoi une cellule de crise se réunit désormais quotidiennement pour évaluer la situation: «Cela permet de prendre rapidement des mesures correctives, comme le report d’interventions non urgentes.» 

Des urgences dévient des patients

D’autres hôpitaux rapportent également qu’ils ont atteint leurs limites de capacité: «Il est arrivé certains jours que nous n’ayons plus aucun lit de libre», déclare, par exemple, Anita Kuoni de l’Hôpital cantonal de Bâle-Campagne. Les hôpitaux d’Uster (ZH) et de Bülach (ZH) font le même constat.

C’est la raison pour laquelle certains hôpitaux ferment de plus en plus souvent l’accès à leurs services d’urgence (voir encadré). Les services de secours doivent alors se rendre dans d’autres hôpitaux.

Tension en Suisse romande

À Genève, «les urgences sont sous l’eau», disait également à la «Tribune de Genève», lundi, Michel Matter, président de l’association des médecins du canton de Genève. À Lausanne, du côté du CHUV, la tension est aussi là. Interrogée sur la vague de grippe et de Covid, Laurence Senn, médecin cheffe au service des maladies infectieuses, rappelait à la RTS que «chez des personnes en bonne santé et qui n'ont pas de facteurs de vulnérabilité, il n'est pas important de faire la distinction entre Covid et grippe, le plus important est de rester à la maison». 

«Du jamais vu»

Les services de secours le ressentent. Au lieu de se rendre en quelques minutes à l’hôpital le plus proche, il faut parfois se rendre dans une clinique pendant environ une demi-heure, explique Kai-Simon Roloff, du service de secours du nord-ouest de la Suisse. «Ainsi, toute l’intervention est retardée d’une heure.» 

Pour Kai-Simon Roloff, il s’agit d’une situation inédite: «Je n’ai encore jamais vu une telle escalade et tous les hôpitaux de la région être à ce point à la limite.» La crainte désormais: des pics de courte durée comme l’irruption du verglas à la mi-décembre ou une éventuelle catastrophe naturelle qui amènerait beaucoup de personnes en peu de temps.

Comment fonctionne le système de secours suisse?

(nk/ofu)

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