Chanson française: Des inédits de Brassens dévoilés en mars

La préparation d'une exposition programmée en mars à la Cité de la musique, à Paris (XIXe arrondissement), a permis de mettre la main sur des textes de chansons, pour la plupart sans partition musicale, qu'avait écrits Georges Brassens (1921-1981) sans les exploiter, a révélé lundi «Le Parisien».

«Il a fallu un an pour les réunir. Il y en avait dans les tiroirs, des classeurs, des carnets de tournée», raconte la journaliste Clémentine Deroudille, commissaire de l'exposition «Brassens ou la liberté» qui sera ouverte au public à partir du 15 mars. L'accord des descendants du chanteur a été nécessaire pour que le tout soit rendu public, souligne-t-elle.

Clémentine Deroudille précise que certains textes «dormaient» au fond d'une valise ou «se cachaient» parmi d'autres papiers dans les maisons de l'artiste situées à l'impasse Florimont à Paris (XIVe) et à la rue Santos-Dumont (XVe). La journaliste rapporte aussi qu'un peu avant sa mort, Brassens avait brûlé les documents qu'il jugeait sans valeur, et que s'il a gardé tous ces textes aujourd'hui retrouvés, c'est sans doute parce qu'il voulait qu'ils soient un jour publiés.

Ces chansons de jeunesse s'intitulent «Quand j'ai rencontré celle que j'aime», «Le passé m'échappe», «Pensez à moi» ou encore «La marche des PAF». Cette dernière chanson a été écrite en camp de STO (Service du Travail Obligatoire), durant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie pour divertir les copains de chambrée de Brassens.

«Dans ces chansons, on y sent l'influence de Charles Trénet, certains textes sont un peu grivois, d'autres sont déjà anticléricaux et libertaires, on y devine déjà tout ce qui fera le style Brassens», rapporte France-info qui annonce qu'une douzaine de ces chansons viennent d'être enregistrées en studio par le comédien François Morel.