Des manifestants interrompent Leuenberger

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Des manifestants interrompent Leuenberger

Entre 70 et 100 manifestants masqués ont interrompu Moritz Leuenberger dans son discours du 1er Mai, lundi soir à Zurich.

Voyant que les activistes jetaient des pétards et du gravier sur le public, le président de la Confédération a renoncé à parler.

Il a quitté le podium, escorté par des agents de la police municipale de Zurich. Il a été mis en sécurité juste avant que les premiers oeufs n'atteignent l'estrade, a indiqué la police dans un communiqué diffusé lundi soir.

Moritz Leuenberger pensait reprendre la parole après une pause mais il y a renoncé, pour des raisons de sécurité et parce qu'il n'en avait plus envie. Les manifestants masqués ont soudainement fait irruption dans le parc où le président de la Confédération voulait s'exprimer devant 2000 membres du PS.

Comme Samuel Schmid

Le dernier président de la Confédération à s'être fait chahuter était Samuel Schmid l'année dernière sur le Grütli lors de la fête du 1er Août. Quelque 700 extrémistes de droite avaient sifflé, hué et insulté le conseiller fédéral, en particulier quand il évoquait l'intégration des étrangers.

Moritz Leuenberger a décliné l'invitation cette année, pour ne pas donner naissance à une tradition. Selon lui, les interventions de conseillers fédéraux sur le Grütli lors de la fête nationale ne doivent pas devenir une habitude.

Affrontements

Pierres, pétards et bouteilles ont en outre été lancés sur les policiers lors d'une manifestation non autorisée de 600 personnes. Les forces de sécurité ont riposté avec du gaz lacrymogène, des jets d'eau et des balles en caoutchouc.

Une filiale de la Banque cantonale de Zurich et un magasin de mode ont été endommagés. Une agente de la police cantonale a été légèrement blessée par une pierre et un agent municipal a eu le nez cassé au cours des affrontements qui ont duré jusqu'à 20h00, par intermittence.

La police ne disposait pas lundi soir d'informations quant à d'éventuels blessés parmi les manifestants. Au total, 48 extrémistes dont 8 femmes entre 16 et 39 ans étaient en état d'arrestation à 20h30 pour participation à une manifestation non autorisée, trouble de l'ordre public, violence et menaces contre fonctionnaire, lésion corporelle, vol et dommages à la propriété. (ats)

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