Pays-Bas: «Des millions de gens sont d'accord avec moi»

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Pays-Bas«Des millions de gens sont d'accord avec moi»

Le député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders a prononcé un discours à la fin de son procès pour incitation à la haine.

Le député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders a assuré mercredi qu'il n'est «pas raciste» malgré des propos jugés extrémistes. Il avait en effet promis «moins de Marocains» aux Pays-Bas.

«Je suis seul devant vous aujourd'hui, mais je ne suis pas seul: des millions de personnes sont d'accord avec moi, des gens normaux qui veulent récupérer leur pays», a affirmé l'homme politique devant le tribunal de Schiphol, près d'Amsterdam.

S'adressant à ses trois juges, il a plaidé son innocence: «si vous me jugez coupable, c'est la moitié des Pays-Bas que vous jugez coupable».

«Beaucoup de Néerlandais perdront alors leurs derniers lambeaux de confiance en l'Etat de droit», a-t-il affirmé, évoquant les élections législatives de mars pour lesquelles son Parti pour la Liberté (PVV) est placé en deuxième place dans les sondages.

Geert Wilders, 53 ans, s'est rendu au tribunal pour la dernière après-midi d'audience après avoir snobé son procès pendant trois semaines, dénonçant une procédure «politique».

«Protéger les minorités»

Jeudi, l'avocat représentant les victimes reconnues dans cette affaire avait assuré que «seule la loi peut protéger les minorités»: le procès n'est pas un procès politique, a-t-il affirmé, mais «un procès criminel contre un mal, appelé la discrimination».

Le député est poursuivi pour des propos tenus lors d'une soirée après les élections municipales de mars 2014 à La Haye. Il avait demandé à ses militants s'ils voulaient «plus ou moins de Marocains dans (leur) ville et aux Pays-Bas». Face à la foule scandant «Moins! Moins! Moins!», il avait répondu: «Nous allons nous en charger».

Amende requise

Jeudi, le parquet néerlandais avait requis une amende de 5000 euros, assurant que l'homme politique avait «insulté les Marocains». «La liberté d'expression est l'unique liberté qu'il me reste», a affirmé Geert Wilders, sous protection policière depuis l'assassinat en 2004 du réalisateur controversé et virulent critique de l'islam Théo van Gogh.

Le verdict est attendu le 9 décembre. Il s'agit du second procès de ce type pour Geert Wilders. Il avait été relaxé en 2011, le tribunal ayant conclu que ses remarques visaient une religion, et non un groupe spécifique de personnes. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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