Iranienne condamnée à mort: Des personnalités françaises se mobilisent

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Iranienne condamnée à mortDes personnalités françaises se mobilisent

Des Français célèbres ont décidé de prendre fait et cause pour l'Iranienne condamnée à mort en publiant une tribune de soutien pour cette femme de 43 ans.

Dix-sept personnalités françaises et internationales ont publié dimanche en France une tribune de soutien à l'Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une mère de famille iranienne de 43 ans, condamnée à mort par lapidation.

Intitulé «Il faut empêcher la lapidation de Sakineh», le texte a été publié sur le site de la revue du philosophe français Bernard-Henri Lévy, «La règle du jeu». Il devait figurer lundi à la Une du quotidien français Libération.

«Il est urgent d'intervenir pour empêcher une mise à mort dont les observateurs de la scène iranienne ont tout lieu de redouter l'imminence», déclare cet appel. Parmi les signataires, on trouve l'écrivain tchèque Milan Kundera, le prix Nobel de littérature nigérian Wole Soyinka, la créatrice franco-iranienne de bande dessinée Marjane Satrapi («Persépolis»), les comédiennes Juliette Binoche et Mia Farrow.

Sakineh Mohammadi-Ashtiani, 43 ans, mère de deux enfants, a déclaré mercredi à la télévision d'Etat iranienne qu'un homme avec qui elle était intime avait tué son mari en sa présence. Ses deux avocats ont dit qu'elle avait été forcée et torturée pour faire cette déclaration.

Les signataires demandent «le renoncement à toute forme d'exécution, une remise en liberté sans délai et la reconnaissance de son innocence».

Vague d'indignation

Parmi les autres signataires figurent les écrivains Jorge Semprun et Patrick Modiano, Bernard-Henri Lévy, les femmes politiques françaises Ségolène Royal, Rachida Dati et Simone Veil, le chanteur Bob Geldof et le prix Nobel de la Paix Jody Williams.

La révélation début juillet de l'exécution imminente par lapidation de cette femme a suscité une vague d'indignation dans le monde. La justice iranienne a ensuite annoncé la «suspension pour des raisons humanitaires» de l'exécution.

Selon les autorités, Mme Mohammadi-Ashtiani a été condamnée en 2006 pour adultère et implication dans le meurtre de son mari. Le verdict a été confirmé en appel en 2007.

La défense et Amnesty international affirment en revanche qu'elle n'a été condamnée initialement que pour avoir eu «une relation illégale» avec deux hommes après la mort de son mari. L'accusation de meurtre a été ensuite ajoutée pour justifier la condamnation.

(ats/afp)

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