Des politiciens draguent les électeurs dans un train

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Des politiciens draguent les électeurs dans un train

VAUD/GENEVE. Des candidats
écolos ont battu campagne hier
dans un train, sans autorisation.

Les pendulaires entre Lausanne et Genève ont été surpris, hier vers 7 h 30, lorsque des candidats vaudois aux élections fédérales ont débarqué dans les wagons. Leurs homologues genevois les ont rejoints à Nyon. Luc Recordon, Daniel Brélaz, Robert Cramer, Adèle Thorens ou encore Ueli Leuenberger se frayaient un chemin en distribuant fleurs et prospectus. Ils ont ensuite tenu un point presse en gare de Genève. Le but officiel de cette action: expliquer aux voyageurs l'engagement des Verts pour la 3e voie entre les deux principales villes romandes. Une façon pour eux de faire en réalité campagne en vue des élections à Berne le 21 octobre. «On l'avait déjà fait dans un train en 2002, rappelle l'avocat et politicien Luc Recordon. Les gens sont ainsi plus proches pour les sensibiliser, en prenant garde de ne pas les gêner.»

Seul hic: une autorisation express auprès de la direction des CFF doit être obtenue pour ce type d'action dans un train ou dans une gare. Or, les Verts n'ont pas pris soin d'en faire la demande. Et le contrôleur, hier, n'a rien osé leur dire. «Le domaine public, ouvert à tous, est souvent confondu avec les transports publics», souligne Jean-Louis Scherz, attaché de presse des CFF. «C'est pourquoi les individus pensent pouvoir y faire ce qu'ils veulent sans nous en demander la permission. Et les actions surprises en période électorale sont hélas inévitables.»

Frédéric Nejad

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