AfghanistanDes soldats suspectés d'attaques arrêtés
Des centaines de soldats afghans soupçonnés d'attaques contre les troupes de l'Otan ou contre lesquels des preuves d'implication ont été trouvées ont été arrêtés ou renvoyés de l'armée.

Des soldats afghans ont été arrêtés ou renvoyés.
Quelque 45 militaires de l'Isaf, la force de l'Otan en Afghanistan, ont péri en 2012 lors d'attaques de soldats ou de policiers afghans. En août, un tiers des pertes étrangères est lié à ces attaques de l'intérieur.
«Jusqu'ici, des centaines de personnes ont été soit arrêtées, soit exclues de l'armée. Nous avons trouvé des preuves contre certaines personnes. D'autres, suspectes, ont également été arrêtées», a fait savoir le général Zahir Azimi, porte-parole du ministère de la Défense, sans plus de précisions.
«Tous les soldats arrêtés ou expulsés sont afghans. Il n'y a pas d'étrangers parmi eux», a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse, ajoutant que ces «attaques de l'intérieur» étaient «une source de préoccupation» pour le gouvernement afghan.
Le lieutenant-général américain James Terry, qui dirige le commandement de la force internationale en Afghanistan, a précisé qu'il avait entendu parler de 200 à 300 hommes qui auraient été exclus, mais qu'il attendait d'avoir plus de détails.
Les autorités afghanes doivent mener prochainement une initiative pour identifier de potentiels traîtres au sein de leurs forces armées et dans la police, a-t-il déclaré à des journalistes à Washington par visioconférence depuis l'Afghanistan.
Dimanche, le commandement des forces spéciales américaines en Afghanistan a suspendu temporairement l'entraînement d'un millier de policiers afghans dans l'attente d'une nouvelle vérification des identités et personnalités de leurs collègues déjà en poste, afin d'éviter toute infiltration talibane.
La présidence afghane a de son côté fait part de son «inquiétude grandissante» devant les attaques de l'intérieur. La question doit être étudiée avec des mesures «prudentes et strictes» pour éviter que «l'ennemi» ait davantage de latitude pour «entraver les efforts de l'Afghanistan» à améliorer ses forces de sécurité, de même source.
Hamid Karzaï a pris la décision en août de «faire contrôler chaque personne travaillant pour les forces de sécurité afghanes», a indiqué son porte-parole Aimal Faizi dans un entretien avec des journalistes de l'AFP et du journal britannique «The Times».
Les «attaques de l'intérieur» relèvent de «la responsabilité mutuelle» de l'Isaf (force internationale de l'Otan) et de l'Afghanistan, avait-il ajouté, observant que «les deux parties devaient faire de leur mieux pour étudier le problème». (afp)