TéléphonieDes valeurs limites des antennes plus élevées?
Si les valeurs limites ne sont pas augmentées, on court le risque que les réseaux soient saturés, explique Marc Furrer.

Photo d'illustration.
Le chef de la commission fédérale de la communication (ComCom) défend mordicus des valeurs limites plus élevées pour les antennes de téléphonie mobile. Pour lui, ce ne sont pas les antennes qui génèrent le rayonnement le plus fort, mais les portables.
La demande en bande passante double tous les neuf mois, assure Marc Furrer dans une interview à la SonntagsZeitung. Si les valeurs limites ne sont pas augmentées, on court le risque que les réseaux soient saturés et il faudra construire une forêt d'antennes.
Contrairement à ce qu'affirment de nombreux opposants, personne n'a pu prouver jusqu'ici que le rayonnement des antennes entraînait des problèmes de santé, estime Marc Furrer. Les lois touchant à la construction d'infrastructures aussi importantes ne devraient pas s'appuyer sur des «affirmations invérifiables», poursuit le haut fonctionnaire.
D'après les opposants, les valeurs limites devraient être baissées jusqu'à dix fois. Or selon Marc Furrer, ce serait plus honnête de plaider pour une interdiction ou du moins une restriction significative.
Bientôt aux Etats
Quand Apple met en garde contre le rayonnement de l'iPhone 7, au point qu'il faille l'utiliser avec un kit mains libres, le fabricant montre que le téléphone est le problème et non pas les antennes, argue le patron de la Comcom.
Il ne connaît pas un seul cas de maison dont la valeur aurait baissé parce qu'elle aurait été proche d'une antenne pour téléphonie mobile. Il est plus probable qu'elle vaudrait moins sur le marché, parce qu'on ne pourrait pas y utiliser son smartphone.
Le Conseil national a décidé, lors de la session d'été, d'augmenter les limites pour les antennes de téléphonie mobile, de sorte que le réseau puisse être modernisé et réaménagé. Des limites plus élevées permettraient aussi que l'antenne puisse être utilisée par plusieurs fournisseurs.
La semaine prochaine, ce sera au tour du Conseil des Etats d'empoigner le sujet. (nxp/ats)