Valais: Destituer un conseiller d'Etat reste impossible

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ValaisDestituer un conseiller d'Etat reste impossible

Le Grand Conseil valaisan a balayé jeudi une proposition de la gauche visant à remercier un membre de l'exécutif cantonal en cas de dysfonctionnement.

Les députés valaisans ont nettement refusé la proposition défendue par le PS.

Les députés valaisans ont nettement refusé la proposition défendue par le PS.

Une procédure de destitution pour les conseillers d'Etat n'est pas encore à l'ordre du jour en Valais. Le Grand conseil a en effet refusé jeudi de suivre une proposition de la gauche. En Suisse romande, seul Neuchâtel s'est doté d'une telle procédure.

Pour la gauche, à l'origine de la motion, il s'agissait d'une «mesure préventive». Elle devait être actionnée suivant des «critères stricts», à l'image des procédures de destitution déjà adoptées par sept cantons alémaniques, le Tessin et Neuchâtel.

La proposition, défendue par le député German Eyer (PS), n'a pas fait l'unanimité. Elle poserait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait, a estimé Bruno Clivaz (PDC). Pour François Bressoud (PDC), une telle procédure engendrerait des «risques de dérives» et créerait «un climat délétère». Au final, la motion, soutenue essentiellement par les rangs de la gauche et du PLR, a été rejetée par 71 voix contre 30 et 1 abstention.

Après les remous à l'Hôpital du Valais

La motion trouve son origine dans les dysfonctionnements qui ont entaché l'Hôpital du Valais. Après la publication du rapport de la commission d'enquête parlementaire (CEP), la gauche avait réclamé la démission de Maurice Tornay, ancien chef du département de la santé.

Les citoyens neuchâtelois ont ancré la procédure de destitution dans leur Constitution cantonale à plus de 90% des voix en novembre 2014. A ce jour, elle n'a jamais été appliquée dans les cantons qui s'en sont dotés. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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