Vaud«D’étranges boules de feu s’allumaient et s’éteignaient sur les montagnes»
Mardi soir, de nombreux Vaudois ont été étonnés par l’apparition inexpliquée de lumières, sur les hauts de Leysin. La scène a duré une vingtaine de minutes.
Les objets lumineux étaient visibles loin à la ronde.
«Mais qu’est-ce que c’est que ça?» C’est la question que de nombreux Vaudois se sont posée mardi soir, peu après 21h. Au loin, à proximité de la tour d’Aï, sur les hauts de Leysin, «d’étranges boules de feu s’allumaient et s’éteignaient au-dessus des montagnes». La scène, rapportée par des témoins de Paudex, Puidoux, Vevey ou encore Servion, aurait duré une vingtaine de minutes. «Ma fille m’a appelée pour me demander si je voyais la même chose qu’elle. J’ai levé les yeux et j’avoue que je n’avais pas d’explication», partage l’une d’entre eux.
Contactée, la police vaudoise n’avait pas davantage d’information. Tout comme le syndic de Leysin. Du côté de l’office du tourisme local, la stupéfaction était également de mise: «Nous avons reçu plein d’appels et de vidéos de gens qui nous demandaient ce qui s’était passé. Mais nous n’en savons rien. C’est un mystère!» L’un des témoins a imaginé que ces lumières devaient être en lien avec le grand exercice qu’effectue ces jours l’armée suisse, sous le nom de code LUX23. «Non, nous n’y sommes pour rien. Nous n’avons réalisé aucun exercice dans ce secteur», rétorque un responsable de la communication.
«Nous ne voulons pas alarmer la population»
L’explication nous est finalement parvenue de la place de tir de l’Hongrin. «C’est nous. Nous avons réalisé mardi soir un exercice de tir, avec des obus éclairants. Mais ce n’est rien d’extraordinaire. Nous le faisons régulièrement», confie un adjudant de la place. Porte-parole de l’armée, Mathias Volken confirme l’existence d’un entraînement nocturne durant lequel des fusées éclairantes ont été tirées afin d’éclairer la zone cible. Il complète en rappelant que tous les exercices de tir sont annoncés sur un site ad hoc. «Nous ne voulons pas alarmer la population, mais il faut bien que l’armée s’entraîne, explique-t-il. Nous cherchons le bon équilibre.»