Vernier: Deux candidats à la mairie s'invectivent en pleine rue

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VernierDeux candidats à la mairie s'invectivent en pleine rue

Le prétendant socialiste et celui du MCG se sont alpagués à la sortie d'une émission de radio.

«Les noms d'oiseau ont fusé et l'échange est devenu de plus en plus tendu, raconte un témoin de la scène. Lorsque le socialiste Alain Charbonnier et le membre du Mouvement Citoyens Genevois Thierry Cerutti se sont approchés l'un de l'autre, j'ai bien cru qu'ils allaient en venir aux mains.»

Mercredi dernier, les trois candidats en lice pour le dernier poste à l'exécutif de Vernier étaient dans les studios de Radio-Cité pour un débat animé par Pascal Décaillet. Pendant l'émission, entre les deux hommes et le candidat libéral Pierre Ronget, les échanges verbaux ont été corrects. Hors antenne, le ton est monté.

«Thierry Cerutti n'a pas apprécié qu'au micro je parle de l'invalidation de son élection, explique Alain Charbonnier. J'étais assis sur ma moto, prêt à démarrer. Il a dit qu'il allait me mettre le nez dans mon caca de manière assez menaçante. Il s'est ensuite approché et, connaissant son impulsivité, j'ai préféré partir.»

La version de Thierry Cerutti est, évidemment, quelque peu différente. «Je lui ai dit que les attaques personnelles étaient un manque de respect et que, de son côté, il n'était pas un ange, témoigne-t-il. Il m'a ensuite traité de sale flic. Je me suis alors approché, il m'a poussé et est parti.»

C'est dimanche 28 septembre que les Verniolans choisiront enfin le troisième membre de leur exécutif. Une seule certitude, le fougueux duo ne siégera de toute manière pas de concert à la Mairie.

Didier Tischler

"Une campagne désordonnée et agressive"

«Les partis sont tellement désunis que cette campagne est devenue très agressive.» Nelly Buntschu, ancienne maire de Vernier, regrette ce manque de sérénité. «Il est d’ailleurs probable que je m’abstienne de voter», ajoute-t-elle. Georges Zufferey, candidat libéral déchu de l’élection précédente, a pris du recul et observe ces manœuvres de loin. «Au niveau des objectifs politiques, avec des partis divisés, c’est un peu la pagaille», constate-t-il.

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