ValaisDeux délinquants sèment le trouble en pleine nuit
Deux jeunes de Sembrancher ont réussi à se mettre à dos une partie du village à la suite d’une longue série de petits délits cumulés en une seule nuit.

- par
- Fabrice Zwahlen

Plusieurs bâtiments du village de Sembrancher ont été tagués dans la nuit du 5 au 6 juin 2021.
Deux jeunes de respectivement 18 et 19 ans ont réussi l’exploit peu commun de cumuler pas moins de vingt plaintes pénales à leur encontre, à la suite d’une de leur sortie nocturne à la fin du printemps dernier.
En l’espace de quelques heures, les deux amis ont fait monter haut le curseur de la délinquance juvénile.
À l’aide de deux bombes aérosols de couleur noire, ils ont sprayé plusieurs bâtiments, certains privés, d’autres publics comme ceux appartenant à la commune de Sembrancher (école primaire) ou aux Transports publics de Martigny et Régions (TMR). Sur la majorité, ils ont tagué le nombre «1933», soit le numéro postal du village. Par contre, à une reprise, c’est bien une croix gammée qui a fait son apparition dans cette nuit agitée du 5 au 6 juin dernier.
Se sentant devenir invulnérables au fil de leurs actes, les deux copains s’en sont ensuite pris à diverses automobiles. Ils ont ainsi crevé un pneu à une demi-douzaine de véhicules et vandalisé deux autres utilitaires. Dans un, ils ont volé 10 francs. Dans le second, leur larcin a été plus fructueux: ils ont en effet dérobé une somme de 650 francs appartenant aux pêcheurs d’Entremont. Un montant qu’ils devront restituer.
Consommateurs de drogue
Les deux jeunes adultes ont été reconnus coupables de vols, de dommages à la propriété, de violation de domicile et de contravention à la loi fédérale sur les stupéfiants, de la marijuana ayant été retrouvée à leur domicile.
Tous deux ont écopé de 90 jours-amende à 30 francs avec sursis et d’une amende de 900 francs. L’adolescent de 18 ans a vu sa sanction s’accompagner d’un sursis de quatre ans; son compère d’origine espagnole de 19 ans, d’un sursis de deux ans. Une différence liée à leurs antécédents respectifs. Ils n’ont pas fait appel de leurs condamnations. Celles-ci sont entrées en force.