Albisguetli à Zurich: Didier Burkhalter donne une leçon de démocratie

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Albisguetli à ZurichDidier Burkhalter donne une leçon de démocratie

Didier Burkhalter a appelé l'UDC au «respect» en politique. Il en va de la survie du «modèle suisse à succès», a déclaré le ministre libéral-radical à Zurich. Croisant le fer avec Christoph Blocher, il était le premier conseiller fédéral non UDC à se déplacer à l'Albisgüetli depuis 2002.

«Sans respect face aux autres religions, cultures et opinions, la volonté politique de cohésion souffre, au détriment de notre pays», a prévenu le Neuchâtelois à la traditionnelle assemblée annuelle de l'UDC zurichoise. Le nouveau ministre de l'intérieur a aussi exhorté le parti de droite nationaliste à pratiquer une «vraie politique, basée sur la confiance et non pas sur la méfiance».

Il a aussi demandé à l'UDC de faire preuve de «responsabilité» en visant des «solutions solides» pour le bien de tous. En tant que parti gouvernemental aux électeurs les plus nombreux, «l'UDC a la grande responsabilité d'expliquer aux gens la nécessité des réformes et de créer la confiance», a déclaré Didier Burkhalter.

Le conseiller fédéral en a profité pour défendre la position du gouvernement sur les objets de votation du 7 mars prochain. Il a aussi appelé les Suisses à retrouver ce qui distingue leur pays: la «foi» dans les valeurs communes et dans le progrès ainsi que l'ouverture à la nouveauté. «La Suisse est plus forte qu'elle ne le pense!»

Hostilités pré-électorales

Avant lui, Christoph Blocher a lancé les hostilités pré- électorales en vue des fédérales de 2011. Passant l'année 2009 en revue, l'ancien conseiller fédéral et vice-président de l'UDC a accusé «les élites» de vouloir «se débarraser des citoyens» et «détruire la démocratie directe» afin que la Suisse adhère à l'UE.

Pour parvenir à leurs fins, les adversaires de l'UDC tentent de «ramollir les citoyens»: ils leur font peur en décrivant une Suisse isolée, a averti le tribun zurichois. Leur but est de «liquider la neutralité», affaiblir les droits populaires et la souveraineté nationale pour «adapter la Suisse à l'Europe», a dénoncé Christoph Blocher sous les applaudissements des 1400 membres du parti.

Attaquant les conseillers fédéraux un par un, le Zurichois n'a épargné que l'UDC Ueli Maurer et l'hôte romand de la soirée. Didier Burkhalter a répondu à ces attaques par l'humour: «Pour ne pas être cité par Christoph Blocher, il faut apparemment être présent ici. Le problème c'est qu'il faut donc venir à l'Albisgüetli chaque année.» (ap)

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