Vaud: Dill-Bundi puni pour avoir provoqué un accident

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VaudDill-Bundi puni pour avoir provoqué un accident

L'ancien champion cycliste a été condamné à 90 jours-amendes avec sursis pendant deux ans mardi par le Tribunal de police de Vevey.

Christian Humbert
par
Christian Humbert
Robert Dill-Bundi.

Robert Dill-Bundi.

Robert Dill-Bundi avait déjà perdu son permis après le monstre carambolage qu'il a provoqué à Aigle (VD) en août 2013. Une autre sanction a frappé l'ex-champion olympique de cyclisme, mardi: le Tribunal de police de Vevey l'a condamné à 90 jours amende avec sursis durant deux ans. La juge unique Sandrine Osojnak l'a reconnu coupable de lésions corporelles graves, de violations graves de la Loi sur la circulation routière et surtout d'avoir pris le volant malgré une incapacité de conduire.

Le tribunal le martèle dans son jugement: à la suite de son cancer du cerveau et des absences répétées qui s'en sont suivies, le quinquagénaire valaisan avait été mis en garde. Il devait éviter de conduire. Son permis avait été suspendu en 2010 quelques mois avant de lui être rendu. Il lui arrivait d'être désorienté, de ne plus savoir où il se trouvait, parfois plusieurs heures de suite, et même de finir à l'hôpital. «Il était conscient des risques. Il était dangereux pour les autres et pour lui-même», a souligné la juge.

Appel possible

Une semaine avant l'accident, son oncologue lui avait déconseillé de prendre le volant. Robert Dill-Bundi n'a pas suivi ses conseils.

«Il n'est pas irresponsable», a estimé le tribunal en écartant la thèse principale de l'avocat de la défense qui avait demandé l'acquittement de son client. Le procureur avait, lui, réclamé 150 jours-amende avec sursis.

En sus de sa condamnation, l'ex-star du vélo devra verser 36'000 francs de frais et de dépens aux plaignants. Une nouvelle bataille s'annonce désormais sur le plan civil, notamment pour la victime la plus grièvement blessée dans l'accident, un quinquagénaire qui se déplace désormais en chaise roulante.

La sentence qui lui a été infligée est restée en travers de la gorge de Robert Dill-Bundi. Au terme de la lecture du jugement, il s'est longuement isolé avec son avocat avant d'annoncer qu'il y avait un «désaccord» entre eux à propos de la possibilité de faire appel de cette condamnation. Yvan Henzer, son défenseur, précise qu'il n'y a absolument aucune dissension entre son client et lui: «Nous avons parlé des conséquences du jugement en toute sérénité et M. Dill-Bundi prendra sa décision de recourir ou non d'ici 10 jours.»

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