GenèveDiscriminée, une policière pourra retrouver son poste
Une agente a été évincée durant sa période probatoire, en raison d’absences. Son congé maternité a été inclus dans ce décompte. La policière a gagné devant les tribunaux.

La justice a débouté la hiérarchie de la police genevoise, qui avait remercié une agente lors de sa période de probation. La jeune femme, qui n’a pas été nommée au terme de ses stages, avait accumulé les arrêts maladie, puis était tombée enceinte. Malgré une prolongation de sa période de probation, son employeur a considéré in fine ne pas avoir pu l’évaluer sur une période suffisamment longue. Sauf qu’il a inclus son congé maternité dans son décompte. Ce que la justice a estimé illégal au vu de la loi fédérale sur l’égalité, a révélé la «Tribune de Genève». Victime de «discrimination indirecte à raison du sexe», la jeune femme devra être réintégrée comme stagiaire dans les forces de l’ordre. Elle a notamment reçu le soutien du syndicat de la police.
Lors de la procédure judiciaire, la policière, dont les premières évaluations ont évoqué des lacunes, a affirmé que ses absences (hors congé maternité) s’expliquaient notamment par le «harcèlement» dont elle a fait l’objet. Soit des remarques misogynes, des gestes déplacés ou encore des références à son mari d'origine étrangère.