Etats-Unis: Donald Trump intensifie les consultations

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Etats-UnisDonald Trump intensifie les consultations

Le président élu cherche toujours à former son cabinet. Le nom de Mitt Romney a été évoqué pour le poste de secrétaire d'Etat.

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Le président élu des Etats-Unis a annoncé le retrait des USA du traité commercial transpacifique (TPP). (Mardi 22 novembre 2016)

Le président élu des Etats-Unis a annoncé le retrait des USA du traité commercial transpacifique (TPP). (Mardi 22 novembre 2016)

AFP
L'ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis Ron Dermer a rendu visite à New York à Donald Trump en le qualifiant de «véritable ami» de l'Etat hébreu. (Jeudi 17 novembre 2016)

L'ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis Ron Dermer a rendu visite à New York à Donald Trump en le qualifiant de «véritable ami» de l'Etat hébreu. (Jeudi 17 novembre 2016)

Keystone
Human Rights Watch executive director Kenneth Roth talks during a media conference at the Residence Palace in Brussels, Monday, Jan. 24, 2011. Human Rights Watch released its annual review of human rights situations around the world, this year focusing on what it calls the silence and complicity of the U.S., U.N., EU and major European nations in dealing with rights-abusing developing nations. (AP Photo/Geert Vanden Wijngaert)

Human Rights Watch executive director Kenneth Roth talks during a media conference at the Residence Palace in Brussels, Monday, Jan. 24, 2011. Human Rights Watch released its annual review of human rights situations around the world, this year focusing on what it calls the silence and complicity of the U.S., U.N., EU and major European nations in dealing with rights-abusing developing nations. (AP Photo/Geert Vanden Wijngaert)

AFP

Donald Trump accélérait jeudi les consultations pour former son gouvernement et envisagerait désormais de nommer l'un de ses plus virulents critiques, le républicain modéré Mitt Romney, à la tête de la diplomatie américaine, selon plusieurs médias.

Ces discussions pour la formation du prochain gouvernement avaient lieu alors que Donald Trump s'apprêtait à rencontrer le chef du gouvernement japonais Shinzo Abe, son premier contact direct avec un dirigeant étranger depuis l'élection.

Candidat malheureux face à Barack Obama lors de la présidentielle de 2012, Mitt Romney, ex-gouverneur du Massachusetts, doit lui s'entretenir avec Donald Trump ce week-end, selon CNN. Selon NBC News, il fait désormais partie des personnes pressenties pour succéder à John Kerry au poste de secrétaire d'Etat.

Jeff Sessions à la Justice ou à la Défense

Le sénateur anti-immigration de l'Alabama Jeff Sessions, dont le nom revient beaucoup pour les portefeuilles de la Justice ou de la Défense, a semblé confirmer en partie ces informations en sortant du QG de Donald Trump à New York jeudi.

«Je trouve que c'est bien que le président élu rencontre des gens comme Mitt Romney», a déclaré le sénateur. «Il y a beaucoup de gens talentueux avec lesquels (Donald Trump) a besoin d'avoir de bonnes relations. Et je crois que M. Romney serait capable de faire pas mal de choses. Je suis sûr qu'il fait partie de ceux qui sont envisagés. Mais c'est M. Trump qui prendra la décision finale.»

Mitt Romney est le dernier nom en date à faire surface pour diriger la diplomatie américaine. Il s'ajoute à Rudy Giuliani, l'ex-maire de New York qui fut un soutien de la première heure de Donald Trump, l'ex-ambassadeur à l'ONU John Bolton, ou encore plus récemment Nikki Healey, la gouverneure de Caroline du Sud, fille d'immigrés indiens.

Une intégration de Mitt Romney dans la nouvelle administration pourrait rassurer de nombreux démocrates et les alliés des Etats-Unis.

Inquiétude

Ces derniers se sont inquiétés des prises de position de Donald Trump pendant la campagne, qui a prôné une politique protectionniste, pro-russe et remis en cause le rôle leader des Etats-Unis dans l'OTAN.

Le nom de Mitt Romney pourrait aussi soulager Barack Obama. Depuis Berlin, le président a émis l'espoir que Donald Trump montre, avec ses nominations, qu'il a compris «la différence» entre «ce qui marche» pendant la campagne et «ce qui permet d'unifier le pays et de gagner la confiance, y compris de ceux qui n'ont pas voté pour lui». Le nom de Mitt Romney apparaît alors que s'accélèrent les consultations.

Jeff Sessions, héraut de la lutte anti-immigrés clandestins, semble de plus en plus en plus assuré de décrocher un poste prestigieux dans la nouvelle équipe.

L'équipe de transition a diffusé un communiqué extrêmement élogieux après sa rencontre avec Donald Trump, soulignant que ce dernier avait été «incroyablement impressionné par le sénateur Sessions et son bilan phénoménal en tant que ministre de la Justice de l'Alabama».

Ted Cruz aussi évoqué pour la Justice

Jeff Sessions pourrait hériter du portefeuille de la Défense ou de la Justice, selon les médias américains. Le nom du sénateur Ted Cruz, présent jeudi à la Trump Tower et rival de Donald Trump pendant les primaires, est aussi évoqué pour la Justice.

Aucune date précise n'a été donnée pour la composition du gouvernement. Les nominations devraient intervenir «avant ou après» la fête de Thanksgiving, le 24 novembre, a simplement indiqué la porte-parole de Donald Trump, Kellyanne Conway.

Toutes ces consultations se sont déroulées avant l'arrivée vers 17H00 (22H00 GMT) du Premier ministre japonais Shinzo Abe, premier dirigeant étranger à être reçu à la Trump Tower. Cette rencontre avec le dirigeant d'un grand pays allié fait office de baptême du feu diplomatique pour Donald Trump.

Pendant la campagne, le candidat républicain a dit envisager le retrait des soldats américains du sud de la péninsule coréenne et de l'archipel nippon à défaut d'une hausse significative de la contribution financière des deux pays.

Tournée de la victoire

Il a aussi vilipendé les traités de libre-échange comme le Partenariat transpacifique (TPP), que les Etats-Unis n'ont pas encore ratifié. Tokyo craint que son possible abandon ne favorise un accord commercial rival voulu par la Chine.

La porte-parole Kellyanne Conway a néanmoins minimisé l'importance de la rencontre avec Shinzo Abe, soulignant que «toute conversation approfondie» devrait attendre l'investiture de Donald Trump fin janvier.

En attendant la confirmation d'une rencontre avec Mitt Romney, le milliardaire devait quitter son QG de Trump Tower, où il vit quasi-cloîtré depuis son élection, et poursuivre ses consultations vendredi depuis son très chic club de golf de Bedminster, dans le New Jersey, à 80 km de Manhattan.

Un de ses responsables de campagne a indiqué jeudi qu'il entreprendrait ensuite, d'ici «deux-trois semaines», une «tournée de la victoire» à destination des Etats qui lui ont permis de remporter sa victoire surprise face à Hillary Clinton. (nxp/afp)

Diplomatie : Trump consulte Kissinger

Donald Trump, novice en politique et en diplomatie, a consulté jeudi à New York l'une des figures de la diplomatie internationale du 20e siècle, Henry Kissinger. L'ancien secrétaire d'Etat, conseiller à la sécurité nationale des présidents américains Richard Nixon et Gerald Ford, est réputé aux Etats-Unis et dans le monde pour avoir piloté la diplomatie américaine durant la Guerre froide avec l'URSS.

(NewsXpress)

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