Valais - Douche glaciale pour les salariés des Bains de Saillon

Aux Bains de Saillon (VS), c’est la douche froide, voire carrément un bain d’eau glacée pour le personnel. Seuls 32% des employés vont conserver leur poste et pas moins de 117 des 171 collaborateurs vont se retrouver au chômage. Et un autre poste de travail a été proposé à seulement six personnes. C’est du jamais vu depuis 2015 en Valais, quand la raffinerie Tamoil de Collombey-Muraz avait procédé à 238 licenciements.

Aux Bains de Saillon, la procédure de consultation s’est achevée la semaine dernière. Elle a permis aux salariés de faire un certain nombre de propositions. Celles-ci auront eu le mérite d’éviter des mesures d’économie encore plus extrêmes puisque 23 postes ont pu être préservés grâce à ces discussions.

Dans un communiqué conjoint, les Syndicats chrétiens et Unia dénoncent l’absence d’un plan social, la direction du Groupe Boas, propriétaire des lieux, n’étant pas entrée en matière sur la question. «Ces licenciements secs contrastent fortement avec le discours pourtant bienveillant envers son personnel qu’avait eu l’employeur au moment de l’annonce de la restructuration. Nos organisations syndicales ne peuvent qu’amèrement déplorer le refus de la direction d’assumer une part de responsabilité sociale.»

Cette décision découle du prolongement des travaux de réhabilitation de l’établissement à la suite de l’incendie survenu à la fin de l’année dernière. Le chantier va débuter prochainement et devrait durer dix-huit mois.

Ainsi, après les restrictions liées à la crise sanitaire, la fermeture des Bains de Saillon va se prolonger et Boas indique n’avoir plus la possibilité de maintenir ces emplois. Il va proposer aux employés d’autres possibilités de travail dans d’autres établissements qu’il gère. La partie bains devrait rouvrir pour fin 2022.