Genève: Du hip-hop et des DJ pour valoriser l'apprentissage

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GenèveDu hip-hop et des DJ pour valoriser l'apprentissage

Une centaine de jeunes apprentis participent activement à la mise sur pied du Transforme Festival, qui mêlera musique et arts urbains.

David Ramseyer
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David Ramseyer

Présentation de la programmation 2019 du Transforme Festival, le 27 juin à Lancy (GE). Les organisateurs espèrent 2000 spectateurs pour cette 2e édition.

Sur scène, il y aura des mots, du son et du rythme. Mais c'est en coulisses et avant même que les spots ne s'allument que se joue l'aventure du Transforme Festival, le 27 juin au centre de formation professionnelle (CFP) de Ternier, à Lancy (GE). «Les apprentis sont les acteurs principaux de l'événement, appuie sa directrice, Stéphanie Cariage. L'objectif est de valoriser la formation professionnelle.»

Après une première cuvée l'an dernier, la deuxième édition - dont le programme a été dévoilé ce mardi, avec des concerts de hip-hop (IAMDDB, Dosseh et 13 Block, entre autres), un défilé de mode streetwear, de la danse ou encore du skateboard - est en partie née des efforts d'une centaine de jeunes. Ils planchent sur le projet depuis des mois.

Appuyés par les organisateurs et leurs professeurs, ils sont notamment à l'origine des clips de présentation sur les réseaux sociaux et de certains produits de merchandising. Ils ont aussi conçu la scénographie et travaillé à la construction de la scène, ainsi que des gradins.

Nouveaux horizons professionnels

Apprentie de commerce, Nora a déjà oeuvré à la première édition, l'an dernier. Elle a rempilé sans hésiter et s'occupe de la réalisation de vidéos. «Fixer des rendez-vous, tenir des plannings: cela m'a fait découvrir le monde du travail, témoigne l'adolescente de 16 ans. De nouveaux horizons professionnels se sont ouverts à moi. Avant, je pensais que l'école de commerce conduisait surtout à la comptabilité, et ça ne me branchait pas. Maintenant, je sais que je peux me diriger vers la communication et l'événementiel.»

Responsable communication du festival, Renaud Durussel insiste: les jeunes ne sont pas des petites mains. «On les briefe, mais on leur donne beaucoup de libertés. Nous profitons de leur force de proposition, de leurs initiatives personnelles.»

Les CFP genevois, des associations professionnelles et des entreprises collaborent au festival, soutenu par le Département de l'instruction publique. Du coup, la valorisation de l'apprentissage chère aux organisateurs passera aussi par des workshops, des ateliers et des stands de présentation, durant la manifestation. Directeur général de l'enseignement secondaire II, Sylvain Rudaz ne cache pas son enthousiasme: «Ces jeunes ne restent pas enfermés dans des classes, ils répondent à l'appel du monde extérieur, c'est formidable!»

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