FinanceDu rouge sur les marchés européens
Après avoir commencé la semaine dans le vert, la Bourse suisse a terminé en baisse mardi. A l'instar des principales places financières du Vieux Continent.
Après avoir commencé la semaine dans le vert, la Bourse suisse a clôturé en baisse mardi. L'indice réunissant les 20 valeurs vedettes, le Swiss Market Index (SMI), a cédé 0,91% à 9424,41 points.
La situation était la même en Allemagne, à la Bourse de Francfort, où l'indice Dax des trente valeurs vedette a lâché 2,68% à 11'293,65 points. A Londres, l'indice FTSE-100 a perdu 1,06% par rapport à la clôture de la veille, à 6664,54 points. Et à Paris, l'indice CAC 40 a perdu 96,38 points à 5099,03 points.
En Suisse, le SLI a perdu 0,94% à 1407,77 points et le SPI 0,8% à 9564,05 points. Sur les trente blue chips, 24 sont en recul, cinq en ont gagné et Swisscom a fini inchangé.
La Banque centrale de Chine a surpris en dévaluant la monnaie chinoise de 2%. Cela l'a amenée à un plus bas niveau depuis près de trois ans. Cette décision a pour effet d'affaiblir la compétitivité des entreprises européennes et américaines sur l'important marché chinois. Un courtier a fait état de la crainte d'une «guerre des devises».
Dans ce contexte, l'avancée des négociations entre la Grèce et ses créanciers a été accueillie avec soulagement par les intervenants. Athènes a trouvé dans la matinée un accord avec des experts mandatés par ses créanciers internationaux sur un nouveau programme d'aide financière.
En Suisse, en plus des nouvelles en provenance de Chine, la saison des résultats s'est poursuivie. Elle a retenu l'attention des investisseurs.
Banques en repli
Parmi les plus gros perdants du jour, figurent Swatch (-5,1%) et Richemont (-4,2%). Les deux groupes ont souffert des nouvelles en provenance de Chine, selon les courtiers. Des analystes de Londres ont estimé que la dévaluation du yuan pourrait peser pour 1 voire 2% sur les marges du secteur horloger.
Adecco (-4,4%) a également nettement reculé. Le géant du travail temporaire a publié des chiffres semestriels qui n'ont pas plu aux analystes, leurs attentes n'ayant pas été tout à fait comblées.
Divers établissements financiers et titres de sociétés sensibles à la conjoncture font aussi partie des perdants, à l'image de Clariant (-1,5%), Julius Baer (-1,5%), ABB (1,4%) et Credit Suisse (-1,4%). Les poids lourds de la Bourse Nestlé (-0,5%), Roche (-0,7%) et Novartis (-0,6%) n'ont pas échappé à la tendance. Nestlé publiera ses résultats semestriels jeudi.
Dans le camp des gagnants, Galenica ( 8% à 1224 CHF) a publié des chiffres qui ont surpris en bien. Ceux-ci montrent par ailleurs que le groupe bernois est sur la bonne voie dans son projet de séparation en deux sociétés Vifor Pharma et Galenica Santé, cotées en Bourse.
Swiss Life a gagné 2,0%. L'assureur-vie publiera ses résultats vendredi. Les autres gagnants sont Transocean ( 0,5%), Geberit ( 0,2%, chiffres mercredi) et LafargeHolcim ( 0,1%).
Franc fort pointé du doigt
Sur le marché élargi, plusieurs entreprises ont retenu l'attention après la publication de résultats intermédiaires. Le franc fort est souvent revenu dans les communiqués pour expliquer certaines faiblesses.
GAM (-5,2%) a moins gagné au 1er semestre et les analystes estiment que le gestionnaire de fortune devra serrer la vis dans ses finances. Dans le secteur industriel, Tornos a perdu 6,6% et Lem 5,6%. Tous deux se plaignent du franc fort.
Sulzer (-1,0%) a encore retenu l'attention au lendemain de l'annonce du départ surprise de son président-directeur général (CEO) Klaus Stahlmann. (ats/afp)