ArgentineElection des candidats à la présidence
Les électeurs argentins votaient dimanche pour des primaires inédites et obligatoires afin de désigner les candidats à l'élection présidentielle du 23 octobre.
Les primaires doivent donner un aperçu du rapport de forces. La présidente sortante Cristina Kirchner est donnée favorite.
Lors du scrutin, qui devait être clos à 18h00 (23h00 suisses) dans tout le pays, les 28 millions d'électeurs doivent choisir entre dix listes de postulants à la présidence et à la vice-présidence.
Ces primaires, «ouvertes, simultanées et obligatoires», selon une nouvelle loi électorale votée en décembre 2009, doivent en principe désigner les candidats. Mais elles n'ont en réalité qu'une valeur indicative car chaque parti ne présente qu'un poulain, contrairement à ce qui se pratique dans d'autres pays. Le scrutin permettra toutefois de jauger le potentiel électoral des dix «pré-candidats» en lice.
Selon un récent sondage de Management & Fit (M&F), si l'élection présidentielle se tenait maintenant, la présidente péroniste de centre-gauche l'emporterait au premier tour face au social-démocrate Ricardo Alfonsin, fils du président décédé de la transition démocratique, Raul Alfonsin (1983-1989).
Un socialiste d'origine suisse
La veuve de Nestor Kirchner (président de 2003 à 2007 et décédé en octobre dernier) obtiendrait 41% des suffrages contre 19,6% pour M. Alfonsín, candidat d'un rassemblement dirigé par l'Union Civique Radicale (UCR), deuxième groupe au Parlement.
L'ex-gouverneur de la province de Santa Fé, le socialiste d'origine suisse Hermes Binner s'est lui aussi lancé dans la course à la présidence. Selon les derniers sondages, il arriverait à égalité avec M. Alfonsín au premier tour.
La primaire doit aussi permettre d'évaluer le potentiel des autres candidats péronistes en lice, l'ex-président Eduardo Duhalde (2002-2003), qui avait assuré la transition après la crise économico- politique de 2001, et le gouverneur de l'Etat de San Luis (centre), Alberto Rodriguez Saa.
Les pré-candidats qui n'obtiendront pas au moins 1,5% du total des voix seront éliminés de la course. Pour être élu au premier tour de la présidentielle, un candidat devra obtenir soit plus de 45% des voix, soit plus de 40% avec une avance de plus de 10% sur le deuxième. Un éventuel second tour est prévu le 20 novembre.
(ats)