Élections fédérales 2023Les enjeux en bref: la droite genevoise veut reconquérir un siège aux États
Alors que la gauche occupe depuis 2007 les deux fauteuils du Conseil des Etats, la droite aimerait bien s’y refaire une place. Au Conseil national, deux ténors de droite quittent Berne.

La droite aimerait bien déloger Carlo Sommaruga (PS) et Lisa Mazzone (Verts) aux États.
Jusqu’au dimanche des élections fédérales le 22 octobre, «20 minutes» vous explique tout en détail, à commencer par les enjeux pour chaque canton.
Au bout du lac, les élections fédérales verront la droite tenter de briser l’hégémonie de la gauche au Conseil des États depuis 2007. Au National, les électeurs devront choisir les successeurs de deux poids lourds de la politique fédérale, soit l’UDC Yves Nidegger et le PLR Christian Lüscher.
Comment ça marche, les élections fédérales?
Au Conseil des États
Sus à la gauche! C’est le mot d’ordre de la droite qui va tout faire pour essayer de renverser le duo bien en place formé par Lisa Mazzone (Les Verts) et Carlo Sommaruga (PS) qui briguent tous deux un deuxième mandat à la Chambre des cantons. Et elle y croit puisqu’elle vient de réussir à renverser la majorité de gauche au Conseil d’État.
Du côté du PLR, le parti compte sur la conseillère nationale Simone de Montmollin pour briser le monopole de la gauche. L’élue est pour l’instant la seule candidate officielle du parti. Elle se représente aussi au National. Au Centre, le conseiller national Vincent Maitre a également annoncé sa candidature.
L’UDC mise de son côté sur la conseillère nationale Céline Amaudruz. Quant au MCG, le désormais ex-conseiller d’État MCG Mauro Poggia vient d’annoncer qu’il se lançait aussi.

La répartition actuelle des élus du canton de Genève au Conseil national et Conseil des Etats contient les Verts, le PS, l’UDC, le PLR, le Centre, les Vert’libéraux et Ensemble à gauche. Les sièges seront remis en jeu lors des élections fédérales le 22 octobre.
Au Conseil national
La députation genevoise compte actuellement 12 élus à la Chambre du peuple: 3 Verts, 2 PS, 2 PLR, 2 UDC, 1 Centre, 1 Vert’libéral et 1 élue d’extrême gauche. Particularité cette année: deux ténors de la droite genevoise ne se représentent pas, en l’occurrence l’UDC Yves Nidegger (qui a déjà quitté la Coupole pour laisser la place à Thomas Bläsi) et le PLR Christian Lüscher.
Stratégie commune de la droite, donc, mise en place grâce à des apparentements entre ses quatre partis principaux.
Le PLR présente six candidats, dont la sortante Simone de Montmollin. L’UDC vise, elle, un 3e fauteuil et lancera de son côté 11 candidats, dont Céline Amaudruz qui se représente une 4e fois. On trouve également sur la liste l’ex-conseiller national libéral Charles Poncet, les candidats malheureux au Conseil d’État genevois Michael Andersen et Lionel Dugerdil ou encore l’ex-PDC Guy Mettan.
Le MCG pourrait lui relancer Roger Golay, qui avait remplacé Mauro Poggia à son départ au Conseil d’État. Du côté des Vert’libéraux, 12 candidats sont emmenés par Michel Matter qui a décidé de rempiler.
À gauche, le PS a désigné 12 candidats pour reconquérir le 3e siège perdu il y a quatre ans. L’actuel conseiller administratif de la Ville de Genève Sami Kanaan va tenter de décrocher un fauteuil aux côtés des sortants Laurence Fehlmann Rielle et Christian Dandrès. La violoncelliste Estelle Revaz a également ses chances.
Chez les Verts, une liste de 12 candidats a été déposée, dont les sortants Delphine Klopfenstein Broggini, Isabelle Pasquier Eichenberger et Nicolas Walder qui briguent tous un second mandat. À noter la présence sur la liste de Lynn Bertholet, qui pourrait devenir la première conseillère nationale transgenre élue. Quant à l’extrême gauche, désormais exclue du Grand Conseil, son siège, occupé par la représentante d’Ensemble à gauche Stefania Prezioso Batou, est en danger.