Elections fédérales 2023Les enjeux en bref: Bataille féroce dans le Jura pour un fauteuil de sénateur
Après le départ d’Elisabeth Baume-Schneider, la bataille sera féroce pour le Conseil des Etats. Au Conseil national, les deux sièges du canton seront aussi disputés.

Le Centriste Charles Juillard devrait être réélu. Mais Mathilde Crevoisier Crelier, qui a succédé à Elisabeth Baume-Schneider, n’a pas encore eu le temps de se faire connaître à Berne.
Jusqu’au dimanche des élections fédérales le 22 octobre, «20 minutes» vous explique tout en détail, à commencer par les enjeux pour chaque canton.
Et elles auront une saveur particulière dans le Jura. En effet, depuis que la sénatrice Elisabeth Baume-Schneider a été élue au Conseil fédéral, tout reste ouvert à gauche. Au National, les deux sièges attribués au canton seront largement disputés.
Comment ça marche, les élections fédérales?
Au Conseil des Etats
La bataille s’annonce féroce entre le PS et les Verts pour le fauteuil de l’ancienne sénatrice et désormais conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider. En effet, Mathilde Crevoisier Crelier, qui lui a succédé en décembre dernier n’a pas encore eu le temps de faire ses preuves. Du coup, les Verts ont de l’ambition: ils présentent leur co-présidente Pauline Godat, qui sera également en lice au National. Le parti a en outre décidé de proposer aux socialistes une liste commune avec un représentant Vert ainsi qu’un PS.
Le PS, lui, mise sur Mathilde Crevoisier Crelier et surtout sur sa ministre depuis 2015, Nathalie Barthoulot, qui gère le transfert de Moutier. Il veut conserver le siège qu'il détient depuis 1995.
A droite, le Centre propose un ticket avec le sénateur sortant Charles Juillard (élu aux Etats en 2019) et le directeur d'AgriJura François Monin.
Le PLR et l’UDC se sont eux alliés pour présenter une liste commune «Ensemble» avec comme candidat pour le PLR Jacques Gerber, le ministre le mieux élu lors des dernières élections cantonales en 2020 et qui s’est fait connaître largement grâce à la pandémie. L’UDC lance de son côté l’agriculteur Thomas Stettler, ancien député, conseiller communal et ancien président du parti.

La répartition actuelle des élus du canton du Jura au Parlement (Conseil national et Conseil des Etats) contient le Centre et le PS. Les sièges seront remis en jeu lors des élections fédérales le 22 octobre.
Au Conseil national
Le Jura ne compte que deux représentants à Berne, soit Pierre-Alain Fridez (PS), en place depuis 2011 et Jean-Paul Gschwind (Centre), élu également en 2011. Ce dernier a décidé de ne pas se représenter, et du coup, une place est à prendre.
Le Centre compte lancer quatre «jeunes», soit Amélie Brahier, Gauthier Corbat, Anne Froidevaux et Magali Voillat, tous déjà députés dans leur canton.
Le PS quant à lui soutient la réélection de Pierre-Alain Fridez, qui a obtenu une dérogation pour un 4e mandat. Il place aussi sur sa liste le député Loïc Dobler. Et les Verts lancent Céline Robert-Charrue Linder et Pauline Godat, ainsi qu'une candidate et un candidat des Jeunes Verts.
Depuis des années, le scrutin proportionnel dans le canton favorise les deux plus grands partis que sont le PS et le Centre.
Mais à droite, on espère renverser la vapeur. Du coup, l’UDC et le PLR partent avec des listes apparentées. Les deux partis soulignent l’importance d’un vote utile qui les pousse à s’allier pour contrecarrer le PS et le Centre. Le PLR a désigné 6 candidats: Irène Donzé et Yann Rufer, Anne Sulliger et Anaël Lovis ainsi que Maëlle Wenger et Nicolas Kocher.
L’UDC lance également 6 candidats sur 3 listes, dont une liste de Jeunes UDC avec Nadine Zmoos et Loïc Guerne. Les quatre autres candidats sont Miriam Moser, Romain Schaer, Michel Lando ainsi que Thomas Stettler, également présent pour cette chambre.