Élections fédérales 2023Les enjeux en bref: A Neuchâtel, duel à gauche pour un siège de sénateur
Au Conseil national, tous les sortants se représentent et ont donc de bonnes chances. Au Conseil des Etats, l’enjeu tourne autour du siège de la gauche que vont se disputer une Verte et un socialiste.

Baptiste Hurni et Céline Vara vont se disputer le fauteuil de la gauche aux États.
Jusqu’au dimanche des élections fédérales le 22 octobre, «20 minutes» vous explique tout en détail, à commencer par les enjeux pour chaque canton.
L’intérêt pour Neuchâtel réside surtout dans la bataille pour le Conseil des États. En effet, on devrait assister à un duel entre la sortante Céline Vara et le conseiller national Baptiste Hurni pour le fauteuil de gauche. Au National, les quatre représentants actuels rempilent et ont de bonnes chances d’être réélus.
Comment ça marche, les élections fédérales?
Au Conseil des États
Actuellement, la Verte Céline Vara (élue en 2019) et le PLR Philippe Bauer occupent les deux sièges du canton. Le parti de ce dernier, le plus fort du canton, devrait conserver facilement le siège de cet avocat bien en vue à Berne. Ce d’autant qu’à Neuchâtel, l’élection au Conseil des États se joue à la proportionnelle. Le PLR lance la députée Pascale Leutwyler pour l’accompagner.
La gauche devrait occuper le 2e fauteuil. On devrait donc assister à un duel fratricide entre le PS et les Verts. En effet, Céline Vara se représente avec le conseiller national Fabien Fivaz. Mais le PS neuchâtelois aimerait bien récupérer le siège que la sénatrice verte et avocate avait raflé à la surprise générale il y a 4 ans. Il lance donc un duo composé du conseiller national sortant Baptiste Hurni, avocat élu en 2019, qui a su se faire sa place à Berne et a de bonnes chances de brûler la politesse à Céline Vara; et du conseiller communal de La Chaux-de-Fonds Théo Huguenin-Elie.

La répartition actuelle des élus du canton de Neuchâtel au Conseil national et Conseil des Etats contient les Verts, le PLR, le PS et le PST/POP. Les sièges seront remis en jeu lors des élections fédérales le 22 octobre.
Au Conseil national
Au Conseil national, les quatre sortants (voir ci-dessus) se représentent. Et sauf énorme surprise, Damien Cottier (PLR), Fabien Fivaz (Verts) et Baptiste Hurni (PS) devraient conserver leur siège. Seule l’unique représentation popiste sous la Coupole, celle de Denis de la Reussille, est en danger en raison de la fin du système des sous-apparentements. Mais comme le POP va s’allier à la gauche pour le National, il devrait être en mesure de sauver sa place à Berne.
La question est de savoir qui remplacerait Baptiste Hurni ou Fabien Fivaz aux États s’ils sont élus à la Chambre des cantons. Pour le PS, Martine Docourt Ducommun, première vice-présidente du Grand Conseil et coprésidente des femmes* socialistes suisses, serait la mieux placée pour succéder au premier. Quant au second, c’est la présidente du Grand Conseil, Clarence Chollet, qui pourrait prendre sa place.
À droite, le PLR va quand même présenter, outre Damien Cottier, trois autres candidats. L’UDC vise de son côté un siège au National et présente aussi une liste emmenée par Niels Rosselet-Christ, président de l'UDC Neuchâteloise. Enfin, le Centre, les Vert’libéraux et le PEV ont apparenté leurs listes pour tenter de renforcer le centre politique.