GenèveElectricité partout, câbles nulle part: le plan des TPG
Les transports publics veulent bannir le diesel d’ici 2030. Il faudra remplacer 226 véhicules.
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Les TPG comptent généraliser les bus TOSA, une innovation genevoise inaugurée en 2018.
Les TPG s’attellent à une tâche colossale: n’utiliser plus que des véhicules électriques d’ici 2030. L’objectif, largement martelé durant les derniers mois, implique de renouveler la moitié de leur parc. Ils exploitent à ce jour 226 bus diesel et 196 engins électriques (94 trams, 90 trolleybus, 12 bus TOSA à recharge rapide aux arrêts).
L’un des casse-tête consistera à desservir la campagne sans l’inonder de câbles aériens. «Nous étudions des solutions comme les véhicules électriques autonomes sur la journée avec recharge uniquement la nuit», détaille Isabel Pereira, porte-parole des TPG.
Car la multiplication des infrastructures physiques, notamment en ville, c’est fini. «Toutes les extensions de lignes de trolley prévues d’ici 2024 sont imaginées sans», une évolution rendue possible par une autonomie des batteries de plus en plus grande. Les 22 trolleybus de dernière génération en cours de réception sont ainsi capables de parcourir 7km, voire 20km sans câble.Le projet d’électrification passe aussi par une généralisation, à terme, des bus TOSA lancés en première suisse en 2018. «Les progrès réalisés permettent de fonctionner avec moins ou plus du tout de stations de recharge intermédiaires.»
Les TPG ignorent encore comment ils ventileront leurs achats entre trolleys, bus TOSA et trams. «Cela dépendra beaucoup du visage du réseau 2030 dont l’élaboration sera lancée fin 2021 et qui doit être validé par le Conseil d’Etat mi-2023», explique Isabel Pereira. Ce n’est qu’alors que les appels d’offres pourront être lancés et que l’investissement nécessaire sera connu.
Bon pour l’écologie, pas pour la bourse
Passer au tout électrique n’est pas une bonne affaire économique pour les TPG. «Les autobus électriques restent encore aujourd’hui une solution financièrement plus chère que l’exploitation de bus diesel, mais l’écart diminue de plus en plus avec l’amélioration des techniques et le nombre de plus en plus important de villes qui passent à la mobilité électrique», développe Isabel Pereira. Comme pour les voitures, c’est à l’achat que les véhicules propres coûtent plus cher. «Mais le gain pour la qualité de vie et l’environnement est indéniable.»