Elle avoue avoir étranglé ses trois enfants avant d'en brûler un et de congeler les deux autres

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Elle avoue avoir étranglé ses trois enfants avant d'en brûler un et de congeler les deux autres

Une Française, soupçonnée d'infanticide après la découverte de deux bébés dans le congélateur de son domicile à Séoul, a avoué avoir en fait tué trois enfants dont elle a accouché clandestinement.

Selon elle, son mari n'était au courant de rien.

Devant les policiers, la femme «a déclaré avoir eu en fait deux grossesses successives en Corée et avoir étranglé les deux enfants», a déclaré jeudi une source policière. Ces déclarations faites jeudi matin aux enquêteurs complètent une précédente version fournie mercredi, après une conversation avec son mari en garde à vue.

Véronique Courjault a expliqué avoir aussi accouché clandestinement d'un autre enfant, avant l'installation du couple en Corée, en 2002. Elle a dit avoir mis le feu au cadavre du premier enfant.

Mise en examen

La femme devait être présentée à un juge d'instruction dans la soirée en vue de sa mise en examen. Le parquet de Tours devrait ouvrir une information judiciaire pour homicides. Le meurtre de ses propres enfants est passible de la réclusion criminelle à perpétuité.

Les magistrats instructeurs qui seront désignés auront l'obligation légale de procéder à un examen psychiatrique de la suspecte.

Véronique Courjault a expliqué ses gestes par le fait qu'elle ne désirait pas les enfants. Le couple a déjà deux enfants, âgés de neuf et onze ans.

Mari bouleversé

Sa version selon laquelle son mari Jean-Louis n'était pas au courant est examinée actuellement. Selon ses dires, Véronique Courjault aurait réussi à cacher ses grossesses à son mari parce qu'il se déplaçait fréquemment.

Cette thèse est jugée plausible puisque c'est Jean-Louis Courjault, ingénieur dans une société d'équipement automobile américaine, qui a déclenché toute l'affaire après avoir découvert les corps des deux enfants dans le congélateur de son domicile coréen, lors d'un retour impromptu le 23 juillet.

Ses réactions en garde à vue, où il est bouleversé, accréditent l'idée qu'il a découvert l'affaire en même temps que les policiers, disent ces derniers. Le parquet devait décider dans la soirée s'il poursuit aussi Jean-Louis Courjault, ou retient la thèse de sa femme. (ats)

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