Escroquerie au malheur: Elle disait être la tante d'un enfant de Newtown

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Escroquerie au malheurElle disait être la tante d'un enfant de Newtown

Une femme a été arrêtée après avoir cherché à lever des fonds sur Facebook, en se faisant passer pour la tante d'un enfant tué lors du massacre commis dans une école de Newtown, dans le Connecticut.

Nouel Alba, 37 ans, qui habite le Bronx à New York, n'avait de fait aucun lien avec Noah Pozner, 6 ans, le plus jeune des 20 enfants tués dans l'école de Sandy Hook à Newtown le 14 décembre, avec six adultes. Sur sa page Facebook «Victorian Glam Fairys (VGF)», Nouel Alba avait dès le lendemain du drame affirmé qu'elle récoltait des fonds pour les funérailles des victimes. Elle avait recommandé aux personnes intéressées de contribuer par un compte Pay Pal qu'elle contrôlait, ou d'envoyer les fonds sur un compte bancaire, selon l'acte d'accusation.

Mise en garde

Les autorités n'ont pas précisé combien de personnes elle avait escroqué et pour quels montants. Elle avait parlé au téléphone ou échangé par SMS avec au moins une de ses victimes, affirmant notamment qu'elle se trouvait à Newtown et y avait été réconfortée par le président Obama lors d'une soirée oécuménique de prières le 16 décembre.

Elle avait aussi affirmé avoir été sollicitée pour aller reconnaître le corps de son prétendu neveu dans l'école. De fait, aucune famille n'a été autorisée à s'y rendre. En raison de l'horreur du massacre, les identifications se sont faites avec des photos. Très vite après le drame, les autorités et certains médias avaient mis en garde contre de possibles escroqueries de ce type.

Trois jours d'arnaque

Les agissements de Nouel Alba n'ont duré que trois jours, du 15 au 18 décembre, date à laquelle elle a remboursé ses victimes. Le 19 décembre, elle avait été interviewée par une chaîne de télévision américaine, affirmant qu'elle n'avait jamais sollicité personne.

Elle a également nié toute malversation lorsqu'elle a été interrogée par le FBI le 21 décembre, affirmant qu'elle ignorait que son compte PayPal était utilisé, selon l'acte d'accusation. Les autorités n'ont pas cru à ses dénégations. Si elle est reconnue coupable, elle risque jusqu'à cinq ans de prison et 250'000 dollars d'amende. Elle a été laissée en liberté contre une caution de 50'000 dollars.

Reportage de la TV américaine sur l'aranqueuse

(afp)

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