Montet (FR): «Elle ne serait pas partie comme ça»

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Montet (FR)«Elle ne serait pas partie comme ça»

Une femme vivant dans une communauté religieuse a disparu sans laisser de trace. La Suisse enquête, l'Italie s'émeut

Joël Espi
par
Joël Espi
Marisa Baù a disparu le 20 décembre.

Marisa Baù a disparu le 20 décembre.

L'affaire n'a pas fait grand bruit en Suisse. Marisa Baù est partie pour une promenade le 20 décembre dernier. Elle n'est jamais revenue. L'Italienne vivait depuis 1994 près d'Estavayer-le-Lac, chez les «Focolari», une communauté religieuse forte de 100'000 membres.

Cette célibataire de 48 ans n'a laissé aucune trace. «Il y avait son argent, son téléphone et ses papiers d'identité dans sa chambre», raconte Marie-Thérèse Vuigner, co-responsable du centre à Montet. L'annonce de sa disparition est parue dans certains médias suisses, et puis plus rien.

En Italie, la mobilisation a en revanche pris de l'ampleur. La nouvelle a été relayée sur les réseaux sociaux. La famille, originaire de la province de Vicence, s'est ensuite rendue dans la région fribourgeoise. Les proches de Marisa Baù sont désarmés face à cette disparition. Il la décrivent comme une femme heureuse et proche des siens. «Elle ne serait jamais partie sans laisser de nouvelles», explique sa nièce, qui lui avait parlé la veille de sa mystérieuse disparition.

Plusieurs journaux locaux italiens ont relayé l'affaire en Italie. Mercredi prochain, c'est l'une des émissions phares de la RAI, «Chi l'ha visto?», qui en parlera. Celle-ci avait évoqué à plusieurs reprises l'enlèvement des jumelles de Saint-Sulpice. La semaine prochaine, la famille de Marisa Baù se rendra de nouveau en Suisse pour se tenir au courant de l'avancement de l'enquête.

Pour la police fribourgeoise, la femme se trouve sûrement dans la région, car il lui aurait été difficile de quitter le pays sans pièce d'identité

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