SuisseEn sept ans, les saisies d'armes ont doublé
Etoiles de ninja, couteaux papillons ou tasers: les douanes interceptent toujours plus d'objets interdits en Suisse.
- par
- Annette Hirschberg/dmz
Les nombre d'infractions à la loi sur les armes a quasi doublé depuis 2009, selon les chiffres de l'office fédéral de la statistique. En 2015, quelques 4524 cas ont été signalés, contre 2531 il y a sept ans. Les saisies opérées par les douanes ont elles aussi été multipliées par deux entre 2011 (1308) et l'an passé (2243).
Selon David Marquis, porte-parole de l'Administration fédérales des douanes, il s'agit en particulier de couteaux papillons, poings américains, matraques, sprays d'autodéfense et d'armes softair. Les armes à feu restent rares, seulement 76 ont été interceptées en 2015.
Les jeunes surtout
Le douanier ne peut que spéculer sur les raisons de cette augmentation. «L'ignorance des règles peut en être la cause», poursuit David Marquis. Dans le cas des couteaux papillons, les acheteurs ne seraient pas toujours conscients qu'ils achètent un objet illégal. Il est irait de même pour les sprays. Certains sont autorisés, d'autres pas. Et tout le monde ne le sait pas, visiblement.
Fait intéressant, les 15-30 ans, en particulier les hommes, représentent la moitié de cas. Ils seraient particulièrement friands de couteaux, étoiles à lancer ou de poings américains. Les femmes, bien qu'elles représentent environ 10% des dénonciations, sont deux fois plus nombreuses qu'en 2009. Elles sont particulièrement friandes de sprays et de tasers.
Nul ne peut ignorer la loi
«Il est du devoir de chaque citoyen de se renseigner, afin de savoir si une arme est autorisée ou non», rappelle Alexander Rechsteiner, porte-parole de l'Office fédéral de la police (Fedpol). Les informations à ce sujet sont disponibles sur internet et dans une brochure qui peut être commandée. Le bureau des armes des polices cantonales dispose aussi des connaissances nécessaires sur le sujet. Les armes illégales sont en principe détruites. Celui qui en acquiert risque jusqu'à trois ans de prison.