Suisse: Enfants enlevés: Berne veut prendre des mesures

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SuisseEnfants enlevés: Berne veut prendre des mesures

Une centaine d'enfants quittent la Suisse chaque année, enlevés par un de leurs parents. Le Conseil fédéral réagit.

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Un parent pourra mieux retrouver son enfant enlevé par l'autre parent.

Un parent pourra mieux retrouver son enfant enlevé par l'autre parent.

Keystone

Tous les trois jours, un enfant quitte la Suisse, enlevé par son père ou sa mère, au grand dam de l'autre parent souvent impuissant. Mais les choses pourraient changer. Car Berne a décidé de rendre la tâche plus difficile aux parents ravisseurs, explique lundi l'«Aargauer Zeitung».

En effet, le Conseil fédéral a décidé la semaine dernière de nouvelles mesures. À l'avenir, les parents qui soupçonnent fortement leurs conjoints de vouloir partir à l'étranger avec un enfant, pourront, avec l'accord des autorités et de la police, inscrire à titre préventif leur bambin dans le système d'information Schengen (SIS). Jusqu'ici, ils ne pouvaient l'inscrire que s'il avait déjà été enlevé et était donc considéré comme personne disparue.

Vérification automatique

Actuellement les enfants à risque peuvent être inscrits au niveau national, via le système de recherches informatisées de la Confédération RIPOL. Si le kidnappeur veut quitter la Suisse pour se rendre en dehors de l'espace Schengen, un témoin s'allume alors dans le système. Mais ce dispositif est facilement contournable. Il suffit en effet de se rendre d'abord dans un autre État Schengen, par exemple la France ou l'Allemagne, puis de s'enfuir plus loin à partir de ce pays.

Avec le nouveau système souhaité par le Conseil fédéral, le ravisseur ne pourra plus quitter l'espace Schengen incognito. Les autorités chargées de la sécurité vérifieront automatiquement s'il est enregistré dans le SIS ou non et pourront donc l'arrêter avant qu'il ne s'enfuie avec l'enfant.

En outre, comme les États Schengen font partie de la centaine de pays - pour la plupart occidentaux et sud-américains - qui ont signé la Convention de La Haye sur les enlèvements d'enfants, si un bambin est kidnappé dans l'un de ces pays, le parent pourra demander son rapatriement.

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