IrakEnlevé depuis deux semaines, un policier a été décapité par l’EI
Le colonel Yasser al-Jourani a été exécuté par les djihadistes dans l’est du pays. Il avait été enlevé à la mi-décembre alors qu’il s’y trouvait avec deux amis pour chasser.

(image prétexte)
Les autorités irakiennes ont annoncé mercredi la mort d’un officier de police, deux semaines après son enlèvement par les djihadistes du groupe État islamique (EI), dans l’est du pays.
Sur ses chaînes Telegram, l’EI a publié mardi soir des photos présentées comme celles de la victime décapitée, après son «enlèvement» dans la région de Hamrine.
Le colonel Yasser al-Jourani avait été enlevé à la mi-décembre alors qu’il s’y trouvait avec deux amis pour chasser.
Sur Twitter, le porte-parole du commandant en chef de l’armée a présenté ses condoléances pour l’assassinat du colonel. «Nous poursuivrons les terroristes pour rendre justice et venger nos martyrs», a-t-il écrit.
Le premier compagnon de chasse du colonel a quant à lui été retrouvé tué par balle et le second grièvement blessé après avoir été torturé. Il a ensuite succombé à ses blessures.
Des milliers de combattants de l’EI
Ces derniers jours, les forces de sécurité ont annoncé une vaste opération dans la région montagneuse de Hamrine, où les jihadistes restent très actifs dans la province de Diyala.
Après avoir occupé de 2014 à 2017 de vastes territoires en Syrie et en Irak, l’EI a enchaîné les revers.
L’Irak a proclamé sa victoire contre l’EI fin 2017. Mais les jihadistes continuent de mener des attaques ponctuelles contre les forces de sécurité.
Aujourd’hui, l’organisation «maintient une présence largement clandestine en Irak et en Syrie et mène une insurrection soutenue de part et d’autre de la frontière entre les deux pays», selon un rapport onusien publié en 2021. Dans ces deux pays, l’organisation jihadiste conserverait «en tout 10’000 combattants actifs».
Le dernier attentat d’envergure revendiqué par l’EI en Irak date de juillet 2021. Il avait alors visé un marché du quartier chiite de Sadr City à Bagdad et avait fait une trentaine de morts.