BerneEt si le Coca passait de 29% à 5% de sucre?
La socialiste genevoise Laurence Fehlmann Rielle demande que l'industrie des boissons sucrées baisse drastiquement son taux de sucre. Son postulat a été accepté.
- par
- rmf

La socialiste genevoise Laurence Fehlmann Rielle a fait de la prévention un de ses chevaux de bataille.
Les boissons sucrées ont un impact très direct sur l'obésité, qui touche de plus en plus la population suisse. Pourtant, la consommation de celles-ci augmente et le marketing s'intensifie, résume la conseillère nationale genevoise, Laurence Fehlmann Rielle.
Dans un postulat soutenu par le Conseil fédéral cette semaine, la socialiste demande donc au gouvernement d'effectuer des démarches auprès de l'industrie des boissons sucrées pour que le taux de sucre y soit drastiquement réduit. Idéalement, selon son postulat, il devrait plafonner à 5%, alors qu'aujourd'hui, un Coca-cola en contient 29%. Si le postulat n'est pas combattu d'ici la fin de la session, il entrera en vigueur.
Pas d'objectif chiffré et une base volontaire
Le Conseil fédéral indique dans sa réponse que des négociations avec la branche sont en effet prévues ce printemps, notamment sur ce thème. Il n'entend toutefois pas fixer d'objectif chiffré, mais veut privilégier une réduction «très progressive et sur une base volontaire», non seulement pour les boissons mais aussi pour d'autres aliments déjà concernés par ces démarches comme les yogourts et les céréales du petit déjeuner.
«Cette proposition laisse une grande marge de manoeuvre, j'imagine bien qu'il sera compliqué d'arriver aux 5% mentionnés dans le texte, admet Laurence Fehlmann Rielle. On verra bien ce qui ressort des négociations, l'objectif est quand même d'aller le plus loin possible.» Et de rappeler que de nombreux pays ont pris des mesures dans le même sens, notamment pour que les consommateurs prennent conscience de la quantité de sucre contenue dans leurs boissons.