Jack Dylan Grazer«Être Fraser m’a permis d’ouvrir mon esprit»
Durant le tournage de la série «We Are Who We Are»,Jack Dylan Grazer a réalisé qu’il était naturel et positif de questionner son identité.
- par
- Henry Arnaud, Los Angeles
Dans la fiction, à voir sur Starzplay, l’acteur américain de 17 ans incarne un ado vivant sur une base militaire en Italie et qui cherche sa place dans la société. Il a Jordan Kristine Seamón, qui joue Caitlin, pour partenaire.
Dans la série, vous jouez Fraser, un garçon hors de contrôle qui vit avec ses deux mamans. Comment avez-vous appréhendé ce rôle?
J’ai voulu oublier mon ego et ne plus penser comme Jack, mais comme Fraser. Je me suis senti tellement libre de vivre cette expérience. J’ai adoré créer ce gars qui se cherche mentalement, physiquement et sexuellement. Il me ressemble par certains aspects, même s’il n’est pas vraiment moi.
Avez-vous pensé à votre propre orientation sexuelle?
Bien sûr. Jouer ce personnage a été un challenge pour moi, mais je n’ai jamais remis en question mon orientation sexuelle. Être Fraser m’a surtout permis d’ouvrir mon esprit car, après six mois dans la peau de Fraser, j’ai découvert un processus où l’on questionne son identité. Je trouve positif de s’interroger sur son orientation, son sexe, son identité à un moment de sa vie.
La série aborde constamment la fluidité sexuelle des jeunes protagonistes. Est-ce le juste reflet de votre génération?
Je le crois. Les murs sont tombés. Je pense que les adolescents de ma génération ne veulent plus être enfermés dans ses stéréotypes ou se conformer à ce que la société attend d’eux. J’ai déjà eu mon lot d’expériences, mais je dois avouer que cette série m’a ouvert beaucoup plus les yeux sur le libre choix de chacun.
«We Are Who We Are» comporte plusieurs scènes de nudité.
Je suis totalement à l'aise avec ça car je comprends la valeur artistique de ces scènes. Cela dit, comme je suis encore mineur, vu les lois américaines, je n’ai jamais vu un pénis ou autre chose de sexuel sur le tournage.
Votre mère vous laisserait-elle agir comme Fraser?
Jamais de la vie! Pour commencer, je n’imaginerais pas une seconde donner une gifle à ma mère. Et, si je rentrais à la maison bourré avec du sang sur le visage, c’est moi qui me prendrais une bonne claque (rires).