SuisseEtre inhumé avec son chien, c'est possible
En Suisse allemande, un nombre croissant de personnes souhaitent être inhumées - après incinération - aux côtés de leur animal domestique. C'est aussi possible pour les Romands.
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- nj/ofu

Pour l'instant, quatre personnes ont été enterrées dans le cimetière pour animaux de Wisenberg.
Le cimetière animalier de Wisenberg, à Läufelfingen (BL), n'est pas strictement réservé aux bêtes. Le gérant, Urs Mörgeli, a déjà enterré quatre personnes aux côtés de leurs animaux de compagnie. Pour cela, il suffit de le contacter et de signer un contrat. Seule condition: le défunt doit avoir été incinéré auparavant. «Une douzaine d'autres personnes ont déjà pris les dispositions nécessaires», a confirmé Urs Mörgeli au journal «Reformiert». Si ce choix peut sembler bizarre aux yeux des proches, le gérant du cimetière rappelle qu'il est impératif de respecter les derniers vœux des défunts. Pour 4900 francs, les urnes contenant les cendres humaines peuvent être déposées pendant cinquante ans dans l'emplacement souhaité.
A Zurich, c'est l'inverse qui se passe. La ville autorise depuis quelques années l'enterrement des animaux, également incinérés, dans les cimetières pour humains. Cette manière de faire est interdite dans les deux Bâles. Jusqu'à dix personnes par année profitent de cette offre. L'urne de l'animal est alors placée dans la tombe de son propriétaire. Il est cependant interdit, autant à Zurich qu'à Bâle, d'inscrire le nom complet des deux occupants sur la pierre tombale. Le cimetière de Läufelfingen autorise cependant que le prénom et la date du décès de la personne soient apposés sur la pierre.
La Société vaudoise de la protection des animaux (SVPA), qui gère un cimetière pour animaux à Lausanne, affirme qu'aucune demande dans ce sens n'a encore été faite. «De manière générale, il n'y a pas de contre-indication à ce sujet. Si quelqu'un souhaite que ses cendres soient mises avec celles de son animal, c'est théoriquement possible. On entend souvent que des gens veulent se faire enterrer avec leur compagnon à quatre pattes, mais dans les faits ça ne se fait pas», confirme Stéphane Crausaz.
A Genève, la situation est identique. Aucune demande du genre n'a été formulée, confirment les autorités compétentes. Le canton ne connaît par ailleurs aucun cimetière pour animaux et aucun projet allant dans ce sens n'est prévu pour le moment.