Aviation française: Eurofighter se dit «déçu»

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Aviation françaiseEurofighter se dit «déçu»

Eurofighter s'est dit déçu du choix de l'Inde, qui a sélectionné mardi le Rafale du constructeur français Dassault dans le cadre de son armement de combat.

Le consortium européen Eurofighter s'est dit «déçu» mardi de la décision de l'Inde de lui préférer le Rafale du français Dassault dans le cadre d'un appel d'offres portant sur 126 avions de chasse, tout en assurant «respecter» la décision de New Delhi.

Dans un bref communiqué, le consortium - qui restait seul en lice face au Rafale - a néanmoins rappelé que le contrat n'était pas encore signé.

«Bien qu'il ne s'agisse pas à ce stade d'une signature de contrat et que des négociations doivent encore avoir lieu, nous sommes déçus. Nous respectons toutefois la décision du ministère indien de la Défense», indique le texte.

Plus moderne

«Avec l'Eurofighter Typhoon, nous offrions aux forces aériennes indiennes l'avion de combat disponible le plus moderne», ajoute-t-il.

Le consortium précise qu'il va désormais «évaluer la situation avec les compagnies européennes partenaires et leurs gouvernement respectifs».

L'Eurofighter-Typhoon est un avion de combat produit par un consortium formé par le groupe européen de défense et d'armement EADS (46%), le britannique BAE Systems (33%) et l'italien Alenia/Finmeccanica (21%).

Dassault choisi

L'Inde a indiqué mardi avoir sélectionné le Rafale de Dassault dans le cadre d'un appel d'offres de 12 milliards de dollars visant à lui livrer 126 avions de chasse, ce qui constituerait le premier succès à l'export pour l'appareil français.

Le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, a toutefois souligné qu'«un certain nombre de choses restent à finaliser» lors de la phase de négociation exclusives qui s'ouvre. (ap)

Le Rafale a dû faire ses preuves

L'avion de combat français Rafale a dû faire ses preuves en Libye avant de remporter mardi en Inde un premier succès à l'exportation et mettre un terme à une longue série de déconvenues.

La sélection du Rafale pour équiper l'armée de l'air indienne avec 126 appareils, même si le contrat reste encore à conclure, est également une bouffée d'air frais pour Dassault Aviation. Il a récemment dû se défendre de vivre aux crochets du contribuable français parce que la France était la seule à acheter son avion.

Entré en service en 2004 dans les armées françaises, le Rafale n'avait jusqu'à présent accumulé que des échecs à l'exportation.

Pays-Bas, Corée du Sud, Singapour et même Maroc, pays proche de la France, s'étaient détournés de l'avion polyvalent. La formule du constructeur aéronautique Serge Dassault, «le meilleur avion du monde», sonnait comme une rodomontade.

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