La Chaux-de-FondsEviction de Legrix: illégale selon son avocat
La manière dont Jean-Charles Legrix a été démis de ses dossiers par ses collègues «ne repose sur aucune base légale», dénonce son avocat. De même que l'appel à sa démission émis mardi soir par le Conseil général (législatif).
Ces deux organes «tentent de faire prendre à cette affaire une tournure purement politique», estime l'avocat du magistrat UDC, Georges Schaller, dans une interview à paraître jeudi dans «L'Agefi». Contrairement au Tessin ou à Soleure, il n'est prévu nulle part qu'un conseiller communal puisse être révoqué par ses pairs, relève-t-il. C'est «comme si le côté juridique n'avait pas été examiné».
Et l'avocat de rappeler que son client se plaint depuis très longtemps de dysfonctionnements dans son dicastère. Selon lui, le problème venait avant tout d'un voyer chef en fonction depuis très longtemps. S'ensuit un audit «qui est en réalité une enquête de procureur suivie de la mise en accusation de mon client».
Et il sera finalement seul accusé de «maltraitance managériale», quand bien même des reproches sont formulés à l'égard de plusieurs autres personnes, critique Georges Schaller. L'avocat fustige en outre cet audit sur plusieurs points. Par exemple, les questions posées aux employés communaux ne figurent pas dans les procès-verbaux d'audition. «Etaient-elles ouvertes, ou fermées, orientées? Impossible de le savoir».
L'auditrice prête à M. Legrix des déclarations qu'il n'a pas faites, ajoute l'avocat. Il ne s'étonne dès lors pas que son client estime «que cette supercherie est en partie attentatoire à son honneur». Et de conclure qu'il ne lui reste vraisemblablement que le droit pénal pour prendre connaissance des déclarations véritablement faites et de leur provenance. (ats)