Tennis – Open d'AustralieFederer promet d'utiliser son «SABR» en demi
Après voir balayé Tomas Berdych en quart de finale de l'Open d'Australie (7-6 6-2 6-4), le Bâlois a confié qu'il essaierait de sortir sa botte secrète.
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Au sommet de son art et expéditif cette année à Melbourne, Roger Federer a rencontré très peu de résistance jusqu'ici dans sa route vers la finale de l'«Aussie Open». Seul le Bulgare Grigor Dimitrov a pu lui ravir un set en 8es de finale. Et toute la large panoplie des coups les plus variés du No 3 mondial a servi à façonner son parcours sans accroc.
Toute? Non. Un coup très particulier manque encore et toujours au répertoire. Il s'agit du fameux «SABR», acronyme de «Sneak Attack By Roger» (attaque furtive de Roger), ajouté l'été dernier dans la panoplie du Bâlois. Ce retour assassin, exécuté en demi-volée en avançant à l'intérieur du court en prenant tous les risques sur la deuxième balle pour surprendre l'adversaire avec un coup gagnant ou en le poussant à la faute, avait fait sensation sur le circuit.
Mardi, lors d'une interview sur le court réalisée par l'ancien No 1 mondial Jim Courier, Roger Federer a toutefois laissé entendre que le SABR pourrait bientôt refaire surface. «Tu as joué plus ou moins tous tes coups ici, tu es beaucoup monté au filet, mais il y a un coup que nous n'avons pas encore vu et que tu avais beaucoup utilisé en Amérique du Nord l'été passé», a relevé l'Américain. «Cette prétendue «attaque furtive» où tu reprends les deuxièmes services de demi-volée. C'est un peu comme un de tes jouets perdus? Où est passé ce truc?»
«Je vais peut-être ne faire que ça à l'entraînement!»
Hilare, Federer a immédiatement répondu: «Tu veux la voir, c'est ça?» – «Je veux la voir, oui!», a rétorqué Courier. «RF» a alors rigolé et fait une promesse aux spectateurs de la Rod Laver Arena. «D'accord. Je vais en tout cas en jouer une au cours du prochain match, mettons-le comme ça!» a-t-il assuré, avant de préciser que ce n'était pas un coup à exécuter à la légère. «J'aime le jouer, mais il faut être dans le bon état d'esprit, c'est un drôle de truc», a observé le Rhénan. «Il faut être confiant là-haut (ndlr: dans sa tête). Ce n'est pas que je ne me sente pas en confiance actuellement, mais je ne l'ai juste pas encore vraiment senti. Peut-être que demain à l'entraînement je ne vais faire que ça, on verra!», a plaisanté Federer.
Son prochain match, jeudi matin, sera une demi-finale qui l'opposera au Serbe Novak Djokovic. Le «SABR», mis au point à la fin du mois d'août dernier lors du Masters 1000 de Cincinnati (USA), avait justement mis en difficulté le No 1 mondial, que Federer avait fini par dominer en finale du tournoi. «Nole» a-t-il appris à se défendre contre cette attaque-surprise? Affaire à suivre.