Festival de LocarnoFilm perturbé par un drone: pilote dénoncé
La police tessinoise a dû intervenir pendant la diffusion d'un film d'animation sur la Piazza Grande de Locarno. Le pilote est dénoncé à l'OFAC.

Un drone a survolé la Piazza Grande de Locarno dimanche soir pendant la diffusion d'un film d'animation, alors que les vols de drones au-dessus de rassemblements de personnes sont interdits.
Un film d'animation diffusé dimanche soir sur la Piazza Grande de Locarno, au lendemain de la clôture du festival du film, s'est achevé sur une touche insolite. La police tessinoise est intervenue peu avant 23h00 pour un vol de drone. Le «pilote» sera dénoncé auprès de l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC).
Des agents de la police cantonale faisant partie du dispositif de sécurité du festival ont rapidement localisé le pilote du drone, communique celle-ci lundi. Les vols de drones au-dessus de rassemblements de personnes étant interdits, le responsable sera dénoncé pour infraction à la loi fédérale sur la navigation aérienne.
Plus de 20'000 drones ou modèles réduits volants évoluent actuellement dans le ciel suisse. Les pilotes qui contreviennent aux réglementations s'exposent à des amendes de plusieurs centaines de francs, écrit à l'ats Nicole Räz, porte-parole de l'OFAC. En 2016, six pilotes ont été punis pour avoir fait voler leur appareil à moins de 100 mètres de rassemblements de personnes en plein air.
Règles méconnues
Aucune des personnes survolées n'a été mise en danger dans ces situations. Toutefois, dans un cas semblable survenu l'an dernier à Fribourg, une femme a été blessée et le pilote a été condamné par l'autorité cantonale de poursuite pénale pour lésions corporelles par négligence. L'OFAC a de son côté classé la procédure.
«Nous constatons que bien des personnes qui font voler des drones méconnaissent les règles, quand elles ne sont même pas au courant de leur existence», ajoute la porte-parole. Pour tous types de motifs confondus - comme le vol près d'aérodromes et bâtiments militaires ou le non-respect de la sphère privée -, deux pilotes en tout ont été punis par l'OFAC en 2014, contre cinq en 2015 et dix en 2016. (nxp/ats)