HockeyFischer: «Cette décision nous apporte du calme»
Le Zougois a été prolongé à la tête de l'équipe de Suisse, pour quatre saisons supplémentaires, soit jusqu'en 2024.
- par
- Grégory Beaud ,
- Zurich

L'ancien des Coyotes sort d'une finale perdue de justesse.
Arrivé à la tête de la sélection nationale en 2015, l'ancien attaquant international a emmené la Suisse à une belle médaille d'argent lors du championnat du monde 2018 au Danemark. Alors que son contrat arrivait à échéance au terme du présent exercice, Patrick Fischer a signé une nouvelle entente jusqu'en 2024. De quoi permettre de préparer le mondial en Suisse dans le plus grand de calmes. Prochaine étape: prolonger l'assistant de Tommy Albelin.
Patrick Fischer, vous voilà lié à l'équipe de Suisse pour quatre ans. Quel sentiment vous habite?
Je suis très reconnaissant de la confiance qui m'est faite. Depuis le moment où je suis arrivé, j'ai fait beaucoup de chemin en tant qu'entraîneur et je suis convaincu que la sélection nationale est également en bonne voie. Mais le plus important était de nous éviter des mois de spéculation en cette année de mondial à la maison. Nous n'avions pas besoin de cela. C'est pourquoi cette nouvelle tombe au meilleur des moments car elle va nous apporter du calme pour être totalement concentré sur notre objectif principal.
L'envie de revenir entraîneur de club ne vous a pas titillé?
A aucun moment. Pour moi, être sélectionneur national est mon rêve absolu. J'ai évolué en tant que hockeyeur puis comme technicien dans le giron de l'équipe de Suisse. Je suis donc heureux de poursuivre ce travail entamé il y a désormais quatre ans.
Tout n'a pas été facile durant ces quatre ans
Non, en effet. Cela fait partie du processus d'apprentissage et de développement dont je parlais précédemment. En quatre ans à ce job, je suis devenu meilleur. L'équipe est également devenue meilleure. A mon arrivée, le principal travail a été de convaincre les joueurs. Qu'ils adhèrent au système que je souhaitais mettre en place. Cela ne s'est pas fait du jour au lendemain. Mais je pense qu'aujourd'hui, on peut dire que ce n'est plus une question. Cela nous permet de regarder vers l'avant.
Ce qui vous a également mis en position de force pour la négociation, non?
Durant toute ma carrière, je n'ai jamais joué au poker avec mes employeurs. Nous avons discuté et sommes rapidement tombés d'accord car nous avons joué franc jeu. Nous étions sur la même longueur d'ondes sur les termes du contrat. Finalement, nous nous sommes dit que signer pour une longue durée n'était pas une mauvaise chose. Nous avons une vision et c'est un message clair.
En 2008, Ralph Krueger avait parlé de Heimnachteil (ndlr: désavantage de jouer à la maison) lors du mondial à Berne. Cela vous inspire quel sentiment?
Je ne comprends absolument pas ce mot. Jouer devant tes fans doit être une source de motivation énorme. Nous avons la chance d'avoir une culture de supporters très bruyants. Je m'attends à ce que leur soutien en mai prochain nous aide à aller de l'avant et à nous dépasser. En aucun cas je ne pourrais prendre cette pression supplémentaire générée par les attentes comme un désavantage.
Dernière question. Tommy Albelin, votre assistant, est en fin de contrat. Où en est-on sur ce dossier?
C'est vrai et il s'agit là d'une de nos priorités. C'est un ami avant d'être mon assistant. Nous nous entendons très bien et avons la même vision pour le hockey suisse. C'est pourquoi j'espère qu'une entente va également être possible.