Lucerne: Flyers pour réfugiés: «attouchements interdits»

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LucerneFlyers pour réfugiés: «attouchements interdits»

Le canton de Lucerne a publié mercredi un petit guide imagé censé expliquer aux migrants comment se comporter en Suisse. Un dessin montre notamment qu'il est interdit de tripoter les femmes.

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A l'approche du carnaval, les autorités lucernoises ont lancé mercredi une campagne de prévention destinée aux réfugiés. Les dépliants montrent le comportement à adopter envers les femmes dans notre pays. Après les agressions sexuelles survenues à Cologne et dans plusieurs villes allemandes à Nouvel-An, le canton veut ainsi apaiser les craintes des citoyennes et citoyens afin de prévenir des agressions.

Un des dessins du guide explique de manière explicite que les attouchements ne sont pas tolérés en Suisse. Le pictogramme est accompagné de la légende suivante: «Les contacts physiques entre deux personnes n'ont lieu que lorsque les personnes se connaissent et sont consentantes. La violence sexuelle est interdite. Les attouchements non-consentis tombent sous cette interdiction.» Un peu plus bas il est également écrit: «Les actes d'ordre sexuel sur des enfants de moins de 16 ans sont interdits par la loi.»

La brochure aborde également la thématique de l'égalité des sexes: «Les femmes et les hommes peuvent se déplacer librement dans l'espace public. Si quelqu'un veut qu'on le laisse tranquille, il faut le respecter.»

Le canton de Lucerne s'est inspiré de l'Autriche pour la création de ses flyers. D'autres cantons suisses auraient manifesté leur intérêt à lancer une campagne similaire.

Des guggen pour protéger les femmes menacées

Plusieurs guggenmusik ont diffusé il y a deux semaines une annonce, expliquant qu'elles accueilleront et aideront celles qui se sentiraient en danger pendant carnaval.«Cette thématique est présente dans nos rangs», a confié à «20 Minuten» l'auteur de cette publication, qui a souhaité rester anonyme. Nous voulons donner aux femmes un sentiment de sécurité et leur montrer qu'elles ne sont pas seules.» En cas d'agression, les guggenmusik «laisseront faire la police». Leur but est de dissuader les éventuels auteurs de passer à l'acte et de protéger les victimes: «Avec 60 personnes autour d'elles, les femmes se sentent plus en confiance.»

Milices prêtes à patrouiller pour protéger les femmes

Les plaintes de femmes attaquées par des migrants à la Saint-Sylvestre outre-Rhin ne laissent pas indifférent en Suisse. A Berne et à Zurich, des bénévoles sont recrutés via Facebook pour se constituer en milice. Mais la police cantonale bernoise a estimé à la mi-janvier que ces groupes amenaient plus de problèmes qu'ils n'en résolvaient. «Agir ainsi comporte des risques» avait ainsi indiqué Christoph Gnägi, porte-parole de la police cantonale bernoise.

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