EspaceFragment de comète très rare analysé
Des chercheurs sud-africains ont identifié pour la première fois un noyau de comète, trouvé en Egypte dans les années 90.
Des chercheurs sud-africains ont pour la première fois identifié les restes d'une comète qui a explosé au-dessus de l'Egypte en entrant dans l'atmosphère il y a 28 millions d'années, a indiqué mardi l'université du Witwatersrand à Johannesburg. Les savants ont étudié un mystérieux petit caillou noir trouvé en 1996 par un géologue égyptien.
Détruisant toute forme de vie autour de l'impact, l'explosion a chauffé le sable jusqu'à une température de 2000°C, provoquant la formation d'une quantité impressionnante de verre de silice jaune dispersée sur 6000 km2 dans le Sahara. La pièce centrale d'une broche du pharaon Toutankhamon représentant un scarabée a été façonnée à partir de ce verre, a indiqué l'université.
En étudiant ce petit caillou noir, l'équipe de chercheurs est convaincue d'avoir mis en évidence «le premier exemplaire connu d'un noyau de comète, et pas simplement un type inhabituel de météorite». Il s'agit de «la première preuve qu'une comète est entrée dans l'atmosphère terrestre et a explosé», souligne l'université.
65% de carbone
Le caillou de 30 grammes avait une «composante extraterrestre». «Si on la compare avec des météorites, qui contiennent seulement 3% de carbone, cette chose contient 65% de carbone», a expliqué le professeur Jan Krammers du département de géologie de l'Université de Johannesburg. L'explosion a d'ailleurs produit aussi des diamants microscopiques, les diamants étant constitués de carbone soumis à une température et une pression extrêmes.
«Les comètes visitent toujours nos cieux, ce sont des boules de neige sale de glace mélangée à de la poussière, mais jamais auparavant dans l'histoire de la matière une comète n'avait été trouvée sur terre», s'est réjoui le professeur David Block, qui dirige le Laboratoire de poussière cosmique de l'université.
Jusqu'à présent n'avaient été identifiées que de la poussière riche en carbone dans la glace de l'Antarctique ou des particules de poussière microscopiques dans la haute atmosphère. (ats/afp)