IntégrationGenève introduit un «contrat d'accueil» pour les migrants
Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet a lancé mercredi le programme d'intégration cantonal (PIC) pour les années 2014-2017. Les migrants devront s'engager à respecter les valeurs du pays et à contribuer au bien commun.
«La responsabilité est au coeur de ce programme», a relevé lors du lancement officiel du PIC Pierre Maudet, magistrat de tutelle du Bureau de l'intégration des étrangers. Le contrat d'accueil, qui sera introduit le 1er mars, vise ainsi à susciter la responsabilité individuelle.
Mais la responsabilité est aussi collective, d'où l'importance mise sur la coordination des activités des associations. Enfin, Pierre Maudet a souligné la responsabilité de l'Etat dans l'intégration. A ce titre, il a lancé un chantier «pour réduire le processus de naturalisation à 18 mois, tout compris», a-t-il annoncé.
Le programme d'intégration cantonal (PIC) a été conçu avec l'Office fédéral des migrations (ODM), les communes et le tissu associatif genevois. Il propose plus de 80 mesures qui se déclinent en huit thématiques, qui vont de la primo-information à l'intégration sociale, en passant par la protection contre les discriminations, l'apprentissage de la langue et d'une formation ainsi que l'emploi.
La Confédération a octroyé 5,2 millions de francs pour ce programme, tandis que le canton et les communes genevoises vont verser une part équivalente. Avec 40,25% d'habitants étrangers, Genève est un laboratoire et a une responsabilité pour montrer comment l'intégration peut être une «success story», a déclaré le conseiller d'Etat.
Tous les cantons suisses doivent élaborer un programme d'intégration. Mais la Confédération leur a laissé une large marge de manoeuvre pour définir leurs objectifs prioritaires, a rappelé Mario Gattiker, directeur de l'ODM, lors du lancement. (ats)