GenèveProblèmes dans la gestion des armes de la police
Une enquête a révélé des manquements dans l’inventaire des armes au sein des forces de l’ordre cantonales. Des mesures sont prises.
Un pistolet Glock a été retrouvé au domicile du policier.
Des armes non répertoriées, ni enregistrées, d’autres manquant à l’appel. Des investigations menées par la police des polices, l’Inspection générale des services (IGS), ont permis de mettre au jour une gestion insuffisante des stocks d’armes de la police. Tout est parti d’une vente de pistolet par un policier à une armurerie, en août 2022, relate la «Tribune de Genève». L’arme appartenait à la Brigade de police technique et scientifique (BTS) que l’agent avait dirigée par le passé. Or, il s’est avéré que le pistolet n’était pas enregistré dans la base de données des forces de l’ordre, et que sa transmission aurait dû être validée au plus haut niveau.
Prévenu de vol, appropriation illégitime et abus de confiance, le policier, chez qui plusieurs armes ont été retrouvées, a notamment évoqué «un bordel» dans certains stocks de la police. La procédure ouverte contre lui a été en grande partie classée: il a écopé d’une amende de 500 francs pour avoir conservé «sans prudence» un pistolet et ses magasins côte à côte, dans sa cave. À la suite de l’enquête de l’IGS, la commandante de la police, Monica Bonfanti, a réclamé des mesures pour assurer la traçabilité des différentes armes. Selon les forces de l’ordre, aucune de leurs 4000 armes n’a disparu ou n’a été volée.