LNA: Genève-Servette s'offre un week-end sans calculatrice

Il ne reste que six matches de championnat avant les play-off et, à force de battre tout le monde, Genève-Servette pourrait bien terminer la saison régulière au sommet de la hiérarchie. La position, qui ne garantit rien d'autre que le sentiment du devoir accompli, en vaut-elle la peine? L'an passé en fin de saison, le GSHC s'était fabriqué une défaite à Ambri (trois buts encaissés en 94 secondes), histoire de soigner sa position au classement (en play-off, le 1er tombe sur le 8e, le 2e sur le 7e, etc.) et de laminer Kloten en quarts de ­finale. L'intuition avait finalement tourné à la mauvaise blague, Genève regardant voltiger les aviateurs zurichois quatre matches durant (4-0).

Cette année, donc, et malgré la probabilité de quelques soirées animées à Fribourg (7e) ou Lugano (8e) en mars, les Genevois ne calculeront pas. Et puis quoi encore? Ils ont rincé la concurrence en moins de vingt-quatre heures ce week-end. Les choses vont tellement bien qu'ils ont pris le temps de serrer la main de leurs adversaires. Même si «le groupe n'a pas encore parlé de la fin de saison», selon Paul Savary, «le seul calcul que l'on fait est celui de terminer la saison régulière en tête, a fait savoir Goran Bezina. Si l'on termine tout en haut, on devrait pouvoir battre n'importe qui.»

De retour au jeu ce week-end après deux mois de convalescence (commotion céré­brale), John Gobbi ne pense également qu'à la première place, «puisque par le passé, nos prévisions n'ont pas été franchement une réussite.»