CyclismeGeraint Thomas: «Je me suis dit que c’était mieux d’en rigoler»
Le Gallois de l’équipe Ineos était un peu soulagé, après avoir enfin retrouvé le goût de la victoire, au terme du Tour de Romandie.
- par
- Robin Carrel

Geraint Thomas est passé par tous les états d’âme.
Après quasiment trois ans sans victoire, le Gallois de 34 ans a parfaitement géré le contre-la-montre final à Fribourg et les séquelles de sa chute de la veille. Il a fini par enfiler le maillot jaune et a parfaitement lancé son opération reconquête de juillet, sur le Tour de France, où il sera le leader de la formation Ineos. Interview d’un leader heureux et qui a pas mal de recul.
Geraint, on imagine que cette victoire est une belle revanche par rapport à samedi…
C’est vrai que cette chute dans le final, ce n’était pas idéal… Je suis très heureux de cette victoire, surtout après mon erreur d'hier (ndlr: samedi). Mon but de la saison, c’est le Tour de France et je ne m’étais donc pas mis de pression. Richie Porte et moi étions ici pour gagner et on fait premier et deuxième! Samedi après-midi, j’étais énervé dans l’heure qui a suivi l’arrivée et ma chute. Mais ensuite, je me suis dit que c’était mieux d’en rigoler… Ce n’était pas idéal, mais je me suis reconcentré sur la suite directement après le massage.
Et vous avez enfin gagné, après une sacrée collection de places d’honneur.
Oui, c’est super bien de casser cette série. Mais il n’y avait pas le feu non plus, tout n’était pas à jeter depuis ma dernière victoire qui datait du Tour de France 2018. J’avais pris une belle deuxième place sur le Tour de France, pareil sur une édition de Tirreno-Adriatico… Mais le vélo, c’est en premier lieu la victoire qui compte, c’est vrai. Alors ça a été frustrant certaines fois et je suis bien content d’avoir mis un terme à tout ça. Je commence à avoir une belle collection de Tours sur mon CV et c’est sympa. Car tout succès est important. Celui-là, je vais l’apprécier!
Vous aviez un gros temps à mi-parcours. Vous avez été plus prudent ensuite?
On m’a dit dans l’oreillette d’y aller tranquille sur la fin, de ne pas faire quelque chose de stupide. Le but était de prendre le maillot et de rentrer entier. J’avais vécu un peu la même chose sur le Tour de France en 2018, lors du dernier chrono. Nicolas Portal, feu mon directeur sportif de l’époque, me disait de terminer intelligemment. Là, j’ai un peu trop pensé sur le vélo. Chaque virage me paraissait terriblement dangereux, d’autant plus que c’était mouillé. Si je reviendrai l’année prochaine? Je ne sais pas, il fait toujours un peu le même temps par ici. S’il fait meilleur, c’est sûr que je viens!