NE - Conseil d'EtatGisèle Ory rend son tablier
La conseillère d'Etat neuchâteloise Gisèle Ory a décidé de ne pas se représenter l'an prochain.

Gisèle Ory a été élue au Conseil d'Etat en 2009.
Des élections cantonales sont prévues en avril prochain à Neuchâtel en vue du renouvellement du parlement et du Conseil d'Etat. Lors d'une conférence de presse, Gisèle Ory a motivé sa décision par le souci de retrouver sa liberté d'action.
«Il est difficile d'agir sous la pression des lobbies, difficile d'agir avec le souci d'être réélue», a déclaré la conseillère d'Etat. Elle a précisé que la question de solliciter un nouveau mandat s'est posée à elle dès sa première élection au gouvernement, en avril 2009.
Sa décision ferme de ne pas se représenter est intervenue en milieu de législature, a ajouté Gisèle Ory. S'agissant de son domaine gouvernemental - la santé et les affaires sociales - elle a précisé qu'il était plus facile de produire le changement par la réflexion au sein d'organes constitués que par l'action gouvernementale.
Nouvelle orientation
La conseillère d'Etat a déclaré à ce sujet qu'elle entendait poursuivre sa carrière à l'Université de Lausanne (UNIL). Elle a déposé au début du mois d'août une proposition de reprise d'un projet de recherche sur l'assurance-maladie incluant les rôles de la totalité des acteurs du système de santé suisse.
Lors de la conférence de presse, le président du PS neuchâtelois Baptiste Hurni a remercié Gisèle Ory de son action au sein du département cantonal de la santé et des affaires sociales. Il a porté à l'actif de la conseillère d'Etat une baisse des tensions liées au domaine émotionnel de la réforme hospitalière.
Double départ
Membre de la direction du PS, Gianfranco de Gregorio a relevé que le départ prévu de Gisèle Ory se conjugait à la démission du socialiste Jean Studer, effective depuis le 31 juillet dernier. Selon lui, cette situation ouvre au PS l'opportunité de mettre en évidence des candidats jeunes et de valeur en perspective des prochaines élections cantonales.
Le président du PS a confirmé pour sa part la tenue de discussions vives mais fécondes au sein de son parti sur l'action de ses deux représentants au Conseil d'Etat. Il a admis implicitement l'existence de désaccords entre Gisèle Ory et Jean Studer.
Election complémentaire
Lors de la conférence de presse, les membres du PS ont ajouté qu'ils ne doutaient pas de la victoire de leur candidat Laurent Kurth à l'élection complémentaire prévue le 14 octobre prochain. Celle-ci doit permettre de repourvoir le siège laissé vacant par Jean Studer.
Le candidat du PS sera opposé à un seul prétendant, inconnu du public, lors de cette élection. Le PLR et l'UDC ne présentent pas de candidat. Ils ne contestent la reprise par Laurent Kurth, membre de l'exécutif de La Chaux-de-Fonds, du siège naguère occupé par Jean Studer.
(ats)